Théodore Gouvy (1819-1898)
Extraits de "40 Poésies de Pierre de Ronsard"
Extraits de "La Pléiade française", op. 48
Six Poésies allemandes de Moritz Hartmann (Poésie française d'Adolphe Larmande), op. 21

Yaron Windmüller, baryton
Thomas Hans, piano

Attaché autant à l’Allemagne qu’à la France, indépendant et sans épigone, Théodore Gouvy est resté méconnu pendant des décennies. Aujourd’hui, son œuvre abondante et multiforme – plus de 300 opus, est accessible, notamment cette facette plus intime du compositeur, l’œuvre pour voix et piano. Les poètes de la Renaissance, Ronsard au premier chef, sont au panthéon du compositeur dans cet enregistrement de 1998. Il faut rendre grâce à Yaron Windmüller et Thomas Hans de s’être lancés dans le défi de révéler ces miniatures délicates et mélodieuses à ranger au répertoire des grandes réussites de la mélodie française. Chanter le « moyen français » est une gageure que relèvent hardiment le brillant baryton accompagné, le mot est faible, par l’excellent pianiste. L’univers de Ronsard fait d’amour et de vin, d’exaltation de la nature et de regard mélancolique sur le temps qui passe (l’émouvant Adieu à la jeunesse !) est illustré avec art par une musique qui coule, limpide et élégante. Six poésies d’amour du poète allemand Moritz Hartmann (1821-1872), ami du compositeur, complètent ce cycle musico-littéraire sensible. Lecture du texte chanté indispensable si l’on veut pénétrer l’art d’allier poème et musique. (Gérard Martin)