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Diapason de juin 2015 Critique de Alain Lompech Page n° 97
Format : 1 CD Durée totale : 01:19:46
Enregistrement : 2011 Lieu : Berlin Pays : Allemagne Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Tacet Référence : TACET202 EAN : 4009850020202 Code Prix : DM019A
Année d'édition : 2012 Date de sortie : 22/04/2015
Genre : Classique
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Frédéric Chopin (1810-1849) Ballade n° 4 en fa mineur, op. 52 Nocturne en do dièse mineur, op. 27 n° 1 Nocturne en fa dièse mineur, op. 48 n° 2 Barcarolle en fa dièse majeur, op. 60 Impromptu n° 1 en la bémol majeur, op. 29 Impromptu n° 2 en fa dièse majeur, op. 36 Impromptu n° 3 en sol bémol majeur, op. 51 Fantaisie-Impomptu en do dièse mineur, op. posth. 66 Prélude en do dièse mineur, op. 45 Scherzo n° 4 en mi majeur, op. 54 Grande Valse Brillante n° 2 en la majeur, op. 34
Evgeni Koroliov, piano
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 Evgeni Koroliov entre dans la Quatrième Ballade comme en rêve. Il veut y distendre le temps, la faire « Nocturne ». Pourquoi pas. Mais chez Chopin le pari de pousser une idée jusqu’au bout est souvent périlleux. Son univers mouvant, la fluidité de son discours supportent mal un traitement univoque. C’est l’écueil contre lequel le pianiste russe laisse quelques plumes de son jeu si beau. Le deuxième thème n’entre plus du tout dans son propos, les valeurs de la main droite semblent à coté du chant que Koriolov modèle aux accords de la main gauche la pièce en s’élargissant peine dans le crescendo central. Au lieu de se tendre il se perd. Etrange qu’il n’est pas prévu cela. Le reste du disque échappe en partie à cette erreur de vue : la Barcarolle manque encore un peu du naturel que Vlado Perlemuter lui donnait, chante un rien salon, mais les climats des deux Nocturnes sont prenant par le contrôle du son comme par la profondeur de la ligne de chant. Magnifiques Impromptus, cursifs, collection de courbes où l’ornement se lie aux polyphonies et où les récitatifs sont très dits sans pour autant déparer le tactus de l’ensemble. L’ Impromptu-fantaisie montre ce contrôle absolu d’une sonorité produite par dix doigts et non par deux mains, secret d’un pianiste qui s’est d’abord voué à Bach. Un romantisme presque trop appuyé dépare le Prélude op. 45 et manque un peu à un Quatrième Scherzo très construit, où bien des détails surprennent l’oreille : du moins Koroliov sait quoi faire des premières mesures qui n’ont l’air de rien et sont pourtant si périlleuses. Final vers l’estompe. Le pianiste élargi le temps de la Valse en la mineur que l’éditeur assorti par erreur de la mention « Grande Valse Brillante » attribuée par Chopin aux deux autres volets de l’opus 34 mais justement pas à celle-ci, dont elle constitue le centre (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

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