Jan Jacob van Eyck (1590-1657)
Extraits de "Le jardin des délices de la flûte"

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Concerto pour flûte à bec en sol majeur
Concerto pour flûte à bec en ré mineur
"Liebster Jesu, Wir Sind Hier", BWV 731
Concerto pour flûte à bec en ré majeur, BWV 1053
Concerto pour flûte à bec en si bémol majeur, BWV 1055
Concerto pour flûte à bec en ré mineur, BWV 1059

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Sonate pour flûte à bec et basse continue en do majeur, HWV 365, op. 1 n° 7
Sonate pour flûte à bec et basse continue en ré mineur, HWV 367a, op. 1 n° 9
Sonate pour flûte à bec et basse continue en sol mineur, HWV 360, op. 1 n° 2
Sonate pour flûte à bec et basse continue en si bémol majeur, HWV 377
Sonate pour flûte à bec et basse continue en la mineur, HWV 362, op. 1 n° 4
Sonate pour flûte à bec et basse continue en fa majeur, HWV 369, op. 1 n° 11
Sonate pour flûte à bec et basse continue en sol majeur, HWV 358

Antonio Vivaldi (1678-1741)
Concerto pour flûte à bec en do mineur, RV 441
Concerto pour flûte à bec en fa majeur, RV 442
Concerto pour flûte à bec en domajeur, RV 443
Concerto pour flûte à bec en do mineur, RV 444
Concerto pour flûte à bec en sol mineur, RV 105
Concerto pour flûte à bec en fa majeur, RV 98 "Tempesta di mare"
Concerto pour flûte à bec en sol mineur, RV 439 "La notte"

Georg Philipp Telemann (1681-1767)
Sonatine pour flûte à bec en la mineur, TWV 41:a4
Sonatine pour flûte à bec en do mineur, TWV 41:c2
Sonate pour flûte à bec en fa mineur, TWV 41:f1
Sonate pour flûte à bec en do majeur, TWV 41:C2
Sonate pour flûte à bec en si bémol majeur, TWV 41:B3
Sonate pour flûte à bec en fa majeur, TWV 41:F2
Sonate pour flûte à bec en ré mineur, TWV 41:d4
Sonate pour flûte à bec en fa mineur, TWV 41:f2
Sonate pour flûte à bec en do majeur, TWV 41:C5

Erik Bosgraaf, flûtes à bec
Izhar Elias, guitare baroque
Francesco Corti, clavecin
Ensemble Cordevento (sur instruments d'époque)

Zefira Valova, violon
Ivan Iliev, violon
Zdenka Prochazkova, alto
Linda Mantcheva, violoncelle
Alessandro Pianu, clavecin
Sophie Rebreyend, hautbois
Benny Aghassi, basson
David Woolfrey, alto
Silvia Jiménez Soriano, contrebasse

Équivalent de l'épatant coffret de Concertos Baroques pour flûte à bec enregistré par le flûtiste allemand Michael Schneider paru chez CPO qui documentait pas mal d'inédits, ce coffret-ci en 5 CD, consacré à Erik Bosgraaf, disciple de Franz Brüggen, reprend en partie les mêmes compositeurs : Telemann, Vivaldi auxquels s'ajoutent Bach, des Sonates de Haendel et une partie du Fluyten lust-hof de Jacob van Eyck. Recueil chéri des flûtistes, l’œuvre, seul legs du carillonneur d'Utrecht, est une somme de variations sur des des mélodies populaires, chansons ou psaumes. Bosgraff en donne une lecture d'une densité presque orchestrale. Dans les concertos de Vivaldi, nonobstant l'impérieuse flûte de Bosgraaf, l'accompagnement aérien mais un rien systématique du Cordevento n'égale pas l’exubérante mobilité de l'équipe de Francfort du coffret Schneider. Malgré le clavecin pointilleux de Francesco Corti, une certaine réserve affadit également l'exécution des sonates de Haendel et de Telemann. Bosfraff s'y montre souvent plus à l'aise dans les tempi rapides. Le son aigre et pipelette de la flûte à bec s'accommodant assez mal des mouvements lents. L'ensemble Bach jouit en revanche d'une lecture tendue et lumineuse. Coffret hautement recommandable et au titre dûment justifié : The Artistry of Erik Borsgraff. (Jérôme Angouillant)

Brilliant Classics compose ici un florilège d'œuvres de la Renaissance et du baroque pour flûte(s) à bec, ceci en puisant dans divers enregistrements déjà publiés entre 2006 et 2015. Chaque disque est consacré à des œuvres d'un compositeur, et le répertoire réuni est tout sauf surprenant : dans la bibliothèque de base ici reconstituée, et que tous les flûtistes à bec connaissent à fond, des extraits du Fluyten Lusthof de Van Eyck (courtes variations sur des airs populaires, sur des chansons, des hymnes néerlandais, et des psaumes, basées sur la pratique, diversement virtuose selon les pièces, de l'art de la diminution) , côtoient les concertos pour flûte à bec les plus courus de Vivaldi, les sonates maintes fois enregistrées de Haendel et de Telemann et des transcriptions d'œuvres de Bach, qui ne dédia aucune œuvre de chambre à l'instrument, l'utilisant surtout dans ses cantates. Tout ceci est bel et bon et est, en fait toujours prenant et sur-prenant de brio, d'intelligence, de spontanéité, de vélocité , de fougue, et de science de l'ornementation quand c'est le grand, le prodigieux, l'immense Erik Bosgraaf l'interprète, lui à qui l'autre grande, prodigieuse et immense figure de la flûte à bec Frans Brüggen transmit le flambeau et qu'il encensa en disant de lui qu'il « savait tout faire ! » Ce qui était vrai : Pierre Boulez par exemple ne s'y trompa pas, en donnant expressément à Bosgraaf l'autorisation de créer à la flûte à bec son Dialogue de l'ombre double, conçue originellement pour la clarinette. On ne compte plus les compositeurs contemporains qui ont créé des œuvres pour Bosgraaf et pour l'instrument qu'on confondait encore il n'y a pas si longtemps dans les écoles primaires françaises avec un simple pipeau. Alors à quand un coffret consacré au Bosgraaf pionnier, défricheur de nouveaux continents musicaux ? (Bertrand Abraham)

“That man can do anything!” exclaimed the late, legendary recorder player and conductor Frans Brüggen when asked by Tijdschrift Oude Muziek about his young colleague Erik Bosgraaf. “He had an upcoming concert of the music of Van Eyck at the Amsterdam Amstel church and sent me an invitation. His playing was superb, so inspired and technically impeccable.” It was Brüggen’s birthday, but that didn’t stop him attending. When soon afterwards Brüggen conducted Bach’s Actus tragicus (Cantata BWV106) in the Amsterdam Concertgebouw, he invited Bosgraaf to play the first recorder part. Erik Bosgraaf’s quick rise to fame is directly attributable to his debut on Brilliant Classics: a three-disc box devoted to Jacob van Eyck’s (1589/90–1657) “Der Fluyten Lust-hof” (The Recorder’s Garden of Delight). Released in 2007 on the 350th anniversary of the Utrecht composer’s death, the recording was made at the request of the Van Eyck scholar Thiemo Wind who said he had never before come across a recorder player with so much understanding of this virtuoso solo repertoire and such a capacity for playing it: the sprezzatura, the casual ease and spontaneity this music, originating in improvisation, demands. The set was a worldwide hit, even winning over some diehard recorder haters. Erik Bosgraaf was clearly one of the instruments greatest players. This 5-disc set offers a sample of Erik Bosgraaf’s achievements in the field of baroque music, beginning with Van Eyck and embracing his milestone recordings of Bach, Handel, Vivaldi and Telemann.