Richard Strauss (1864-1949)
Weihnachtsgefühl, TrV198
Weihnachtslied, TrV2
Einkehr, TrV3
Winterreise, TrV4
Der müde Wanderer, TrV16
Husarenlied, TrV42
Der Fischer, TrV48
Die Drossel, TrV49
Lass ruhn die Toten, TrV50
Lust und Qual, TrV51
Spielmann und Zither, TrV58
Wiegenlied, TrV59
Abend- und Morgenrot, TrV60
Im Walde, TrV62
Nebel, TrV65
Soldatenlied, TrV66
Ein Röslein zog ich mir im Garten, TrV67
Waldesgesang, TrV75 n° 1
Alphorn, TrV67
Sinnspruch, TrV239
Durch allen Schall und Klang, TrV251
Zugemessne Rhytmen, TrV269
Xenion, TrV282
Auf ein Kind, op. 47 n° 1
Rückleben, op. 47 n° 3
Von den Zechbrüdern, op. 47 n° 5
Sankt Michael, op. 88 n° 3

Ruby Hughes, soprano
Ben Johnson, ténor
Günter Haumer, baryton
Roger Vignoles, piano

Séduction première de la collection intitulée Richard Strauss : The Complete Songs, les couvertures, exquisement et uniformément d'inspiration préraphaélite. Autre lien : l'accompagnement assuré par Roger Vignoles, qui fait du piano un "personnage" à part entière. Ce septième volume fourmille de raretés, depuis le premier lied que composa le gamin Richard à... six ans, jusqu'au plus long de ses lieder (6'39), véritable scène lyrique épuisante qui doit laisser sur les genoux un ténor même virtuose : tant la vélocité que les écarts sollicitent toutes les possibilités de cette voix. Ben Johnson s'en tire avec panache. Le style inimitable de Strauss marque toutes les autres pièces, pensives ou alertes, attendries ou ironiques, notamment les longues tenues qui ne laissent se déployer la voix qu'à leur terme - on songe, bien sûr, aux sublimes Quatre Derniers Lieder - Isolons le premier lied, Weihnachtsgefühl, brimborion génialement modulé dont le beau baryton de Günter Haumer fait une méditation mystérieuse. Reste le soprano, Ruby Hughes, charme juvénile et opulence à la fois. Conclusion : ces petits riens d’une ou deux minutes sont plus exigeants (les aigus inattendus comme les plongées dans le grave) que certains airs d’opéra. Réussite pour tous et sur tous les plans. (Danielle Porte)

Le 7ème volume de notre Intégrale des Mélodies de Strauss se concentre sur ses œuvres de jeunesse. L'obscure numérotation TrV cache des compositions de toute beauté difficilement explicables au vu des faits derrière leur genèse (Strauss n'avait que six ans lorsqu'il composa sa première mélodie—sa mère devait écrire les mots pour lui). Trois nouveaux chanteurs—Ruby Hughes, Ben Johnson et Günter Haumer—se joignent à Roger Vignoles dans ce récital inattendu et savoureux.

Volume 7 of our Complete Strauss Songs cycle focuses on the juvenilia. But the mysterious TrV references obfuscate compositions of a beauty hard to reconcile with the facts behind their genesis (Strauss was just six when he penned the first of them—his mother had to write in the words for him). Three new singers—Ruby Hughes, Ben Johnson and Günter Haumer—join Roger Vignoles in this most unexpected of recitals to relish.