 Si vous ignorez tout de l'immense talent de la compositrice anglaise Rebecca Clarke (1886-1979) il est temps de combler cette lacune et de découvrir son langage musical, fait d'élégance britannique ; sa musique de chambre n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle de son contemporain Ralph Vaughan Williams. Créée en 1919, en pleine vague impressionniste, la Sonate pour alto et piano, demeure l’une de ses plus belles créations et l'on comprend assez mal l'injuste oubli dans lequel cette œuvre est tombée. Par la grâce de Dana Zemtsov (altiste) et d’Anna Fedorova (pianiste), la voici désormais réhabilitée dans une interprétation superlative. Ses harmonies modernes, l’émotion intense qu'elle diffuse auront raison des plus sceptiques. Dans ce programme éclectique, Debussy est convoqué, par le jeu de trois transcriptions musicales (la Plus que Lente, Clair de lune, Beau Soir). Sans faire oublier la magie de la pureté pianistique, ces versions restent fidèles à la transparence arachnéenne des œuvres du maître. Le plaisir musical se poursuit par le Konzerstück de George Enescu, une Suite de Arne Werkman (compositeur contemporain) et la trop rare Sonate n° 1 pour alto et piano de Darius Milhaud dont les couleurs et l’allégresse du dernier mouvement agissent comme un puissant antidote à la morosité. (Jacques Potard)  Do you know that feeling when coming to a new place as if the atmosphere you are in has been with you forever, recognizing it like an old friend? Our upbringing was similar, and filled with Guy de Maupassant, Gustave Flaubert, Victor Hugo, Alexandre Dumas, Jean de La Fontaine, Pierre Richard, Louis de Funès, Georges Brassens, Édith Piaf, Charles Trenet. This could be a logical explanation for us both experiencing this sense of familiarity every time we cross the border to France. Or maybe we have lived some of our previous lives in these surroundings that they seem so close to us? This is by no means a story about France. Each piece in this album has its own story, its own thoughts and feelings. However, throughout it, if you listen with your eyes closed, you will occasionally sense the presence of a furtive silhouette "à la Française".
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