 Le pianiste et compositeur autrichien Sigismond Thalberg né en suisse (Genève) mort en Italie (Naples) fut un des plus grands virtuoses du dix-neuvième siècle. Ses premières leçons avec Ignaz Moscheles propulsent sa carrière de pianiste, il se produit bientôt dans toutes les grandes villes européennes. Salué par Schumann et Clara Wieck, il entrera assez vite en concurrence avec Liszt qui dénigre ses talents de compositeur. Chopin lui aussi jalousera son entregent et son succès auprès des femmes. Conquérant, Thalberg aura presque toujours le public et les critiques de son côté. Il ne cessera de composer tout au long de sa prodigieuse ascension de virtuose, deux opéras, des lieder, un concerto et ces pièces basées sur des airs et motifs d’opéras. Même si ces partitions nécessitent de l’interprète une technique transcendantale (Grand caprice sur la marche de l’Apothéose de Berlioz op. 58), on est loin dans l’écriture d’une quelconque pyrotechnique pianistique car le compositeur s’intéresse non seulement à la pédagogie, à la méthode, mais aussi à la dramaturgie et à la progression du discours musical. Thalberg possède ainsi le génie de faire chanter son instrument, (magnifique pureté du Casta Diva de L’Art du chant appliqué au piano op. 70) et de faire renaître par les moyens du clavier l’univers de chaque épisode d’opéra (Les Fantaisies d’après Meyerbeer et Halévy). Mark Viner dans ce second opus consacré à Thalberg associe sur un sublime Steinway D, une imposante sureté technique à un art naturel du cantabile. Jubilatoire et scotchant ! (Jérôme Angouillant) Mark Viner’s Piano Classics albums of romantic repertoire off the beaten track have attracted plenty of critical attention for their ‘sympathy and style’ as Pianist magazine summarised his recent selection of miniatures by Cécile Chaminade (PCL10164): ‘His appreciation and enjoyment of these vignettes is palpable, relishing their wit, whimsy, charm and endearing pictorial qualities.’ His latest release returns to the music of Sigismond Thalberg (1812-1871), a contemporary and serious rival of Franz Liszt. A previous Piano Classics album compiling five of Thalberg’s operatic fantasies (PCL0092) drew a glowing encomium from Gramophone for Viner’s ‘masterly’ playing: ‘His rubato is subtly, perfectly judged; the piano sings; and from Viner’s fingers the iridescent showers of notes cascade with scintillating exuberance.’ His touch and formidable technique are here put at the service of six more fantasies based on themes from operas by Auber, Bellini, Berlioz, Halévy, Mercadante and Meyerbeer. Thalberg’s fantasia on themes from Les Huguenots appeared just weeks after the opera’s premiere, yet it deftly plays with many of the principal melodies in this epic tragedy in a synthesis all the more remarkable for being written at the age of 24. Belonging to his pedagogical collection of Op.70 pieces, the transcriptions from Bellini’s Norma and Mercadante’s Il giuramento are more faithful. The fantasia on themes from Auber’s La Muette di Portici is more of a virtuoso tour de force from which Thalberg took particular pride, choosing it for his performance to Queen Victoria in June 1844. The Berlioz fantasy is based on the finale of the Grand Grande Symphonie funèbre et triomphale: it provides a suitably barnstorming conclusion to a true celebration of virtuoso pianism.
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