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Format : 1 CD Durée totale : 01:14:31
Enregistrement : 1960-1972 Lieu : Londres Pays : Royaume-Uni Prise de son : Stereo
Label : Lyrita Référence : SRCD348 EAN : 5020926034823
Année d'édition : 2015 Date de sortie : 01/07/2015
Genre : Classique
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Mátyás Seiber (1905-1960)Ulysses, cantate pour ténor seul, chœur et orchestre The Heaventree Meditations of Evolution Increasingly Vaster Obverse Meditations of Involution Nocturne Intermezzo Epilogue Elégie pour alto seul et petit orchestre Trois fragments, extraits de "Portrait de l'artiste en jeune homme" de James Joyce Alexander Young, ténor Peter Pears, récitant Cecil Aronowicz, alto Chœur de la BBC Dorian Singers Melos ensemble London symphony Orchestra David Atherton, direction Mátyás Seiber, direction
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 Le nom de Matyas Seiber n'a hélas pas laissé beaucoup de traces discographiques. C'est le label Lyrita (produit par la BBC), qui le remet à l'honneur avec ce disque consacré à deux œuvres majeures. Né à Budapest il étudie très jeune le violoncelle et la composition auprès de Kodaly. Il signera ses premières compositions importantes dès 1919 : Three Hungarian folksongs et la Sérénade pour ensemble à vents (1925) qui lui vaudra les encouragements de Bela Bartok. Basé à Francfort, puis à Londres. Il dirigera occasionnellement, fera partie d'un quatuor (Le Lenzewsky quartet), et s'intéressera beaucoup à la théorie et à la pratique du jazz. De cette époque (1930 – 1960) date son œuvre la plus célèbre : Improvisations pour jazz band et orchestre (1959). Il se consacrera à l'enseignement jusqu'à sa mort à 55 ans, dans un accident de voiture. Deux œuvres au programme de ce CD sont tirées d'écrits de James Joyce. Ulysse et Portrait of the artiste as a young man. Cantate ou lieder avec orchestre, elles utilisent une voix de ténor. Seiber nous dresse un portrait plutôt languide et sulfureux de l'écrivain irlandais. Son langage est certes moins révolutionnaire que celui de Joyce mais il est une espèce de creuset de la modernité d'où sourdent les esprits de Stravinsky, Schoënberg et Bartok. Musique sombre planant au-dessus des décombres de la guerre et chargée de la mélancolie de l'exilé. Alexander Young (qu'on a connu héroïque dans les oratorios de Haendel) et le grand Peter Pears composent des personnages erratiques, ténébreux et désespérés finalement très Joyciens mais dépourvus de tout humour et d'ironie. L'Elegy pour alto et orchestre est d'une telle homonymie stylistique qu'elle fait figure de mouvement intermédiaire. (Merveilleux Cecil Aronowitz sous la baguette de Matyas Seiber lui-même enregistré peu de temps avant la fin.) Document très émouvant et capital pour la (re)découverte du compositeur hongrois. (Jérôme Angouillant)

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