 Le flûtiste polonais Krzysztof Kaczka (1977-), connu pour ses qualités de virtuose et ses prouesses fitness postées sur Facebook ou Instagram, avait déjà été remarqué par son interprétation d’une transcription du Concerto pour violon op. 64 de Mendelssohn. Il offre aujourd’hui des transcriptions d’œuvres de Schubert, accompagné par des membres des pupitres de cordes de l’Orchestre du Met. Le dix-huitième Lied du cycle de La Belle Meunière", "Trockne Blumen", inspira à son auteur en 1824 une Introduction D 802 préludant au thème lui-même suivi de sept variations très virtuoses. Du cycle du Voyage d’hiver", le premier Lied, "Gute Nacht", permet à la flûte d’exprimer la mélancolie résignée du poème de Wilhelm Müller, tandis qu’extraite du recueil du "Schwanengesang" D 957 la célèbre Sérénade, "Ständchen" sur des vers de Rellstab — offre l’occasion à la flûte de rivaliser avec la vocalité humaine. Pièce maîtresse de cet enregistrement, la Sonate pour Arpeggione en La mineur D 821, initialement composée pour un instrument rare (1823) et oublié depuis, qui tenait de la guitare et du violoncelle, a connu des versions pour alto, violoncelle, contrebasse voire clarinette. Elle surprend particulièrement dans cet arrangement de Giouri Bessonov, non pas tant par le choix de la flûte qui s’adapte particulièrement bien au lyrisme de la pièce, que par l’accompagnement des cordes qui, à l’instar de ce qu’elles réalisent dans l’Introduction et variations ainsi que dans les transcriptions de Lieder, confèrent une dimension quasi orchestrale à des œuvres que l’on connaît plus intériorisées et intimistes. Il est vrai que la tentation a toujours été grande de donner aux œuvres de Schubert une ampleur symphonique. Liszt a bien adapté pour piano et orchestre la "Wanderer-Fantasie" D 760 ! L’inextinguible souffle ductile de Krzysztof Kaczka fait ici merveille et permet de recommander hautement ce disque. (Jacques-Philippe Saint-Gerand)  From the song cycle Die schöne Müllerin, Op. 25, D. 795 (“The Fair Maid of the Mill"), the eighteenth lied titled Trockne Blumen (“Withered Flowers”) served as inspiration for Schubert to compose ??ntroduction and Variations, D. 802 for flute and piano. This piece was written in 1824 for Ferdinand Bogner, a flute professor at the Vienna Conservatory and one of Schubert’s friends. Eventually, Bogner became head of the Gesellschaft der Österreichischen Musikfreunde (Austrian Philharmonic Society) and helped organize the premiere of several of Schubert’s works. Deeply expressive and lyrical, the version for flute and string quintet in this recording was arranged by Rainer Schottstädt and is a technical tour de force for every flutist.
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