Gioacchino Rossini (1792-1868)
Le Barbier de Séville (Il barbiere di Siviglia), opéra en 2 actes

Ettore Bastianini, baryton (Figaro)
Giulietta Simionato, mezzo-soprano (Rosina)
Fernando Corena, basse (Don Bartolo)
Cesare Siepi, basse (Don Basilio)
Alvino Misciano, ténor (Le Comte d'Almaviva)
Rina Cavallari, mezzo-soprano (Berta)
Arturo La Porta, baryton (Fiorello)
Giuseppe Zampieri, ténor (un officier)
Orchestra e Coro del Maggio Musicale Fiorentino
Alberto Erede, direction

En 1950, Alberto Erede avait laissé un enregistrement public du "Barbier de Séville" de Rossini réalisé à New York, que les collectionneurs connaissent. L’intérêt de ce document sonore résidait surtout dans la présence de jeune Giuseppe di Stefano aux côtés de Lili Pons. Six ans plus tard, il réunissait une distribution de rêve (Bastiannini, Simionato, Corena, Siepi et Misciano) pour un "Barbier de Séville" truculent, emporté, jovial, tourbillonnant, ébouriffant. C’est celui qui nous est proposé dans cet album. Pas une seule voix ne détonne. Même Maria Callas dans le rôle de Rosine enregistré l’année suivante, ne fera pas mieux que Giulietta Simionato ici. Ettore Bastianini est le Figaro parfait, avec une voix riche, profonde, ample, comme l’impose ce personnage. Les duos Fernando Corena-Cesare Siepi (Don Bartolo et Don Basile) sont tout simplement géniaux, tant ils sont vifs, drôles, enivrants. Le ténor Alvino Misciano chante un comte Almaviva remarquable, clair, élégant. Ce ténor peu connu, à la voix légère est idéal dans ce rôle. Alberto Erede dirige l’orchestre du Mai Musical de Florence tout en nuances et dans un allant dosé à la perfection. La qualité sonore du report de cet enregistrement Decca de 1956 est excellente. Un "Barbier de Séville" de Rossini d’Anthologie! (Dominique Gérard)

« Il Barbiere di Siviglia » de Gioachino Rossini (1792-1868), écrit en deux semaines et créé à Rome en 1816, reste un des opéras les plus représentés au monde et à l’écoute de la version remasterisée du Mai Musical de Florence de 1956 sous la baguette d’Alberto Erede, on comprend bien pourquoi. Un livret resserré, des récitatifs efficaces et des airs à donner le tournis… Si on y ajoute une distribution italienne superlative, on regrettera de ne pas avoir été petite souris cachée dans le décor de ces représentations florentines. Ici règnent les voix moyennes, la virtuosité, la ligne mélodique et la jovialité rossinienne sans jamais céder à la facilité ou à la vulgarité. Le mezzo de Simionato est une Rosina libre et élégante, la sublime basse de Siepi un Basilio qui envoute dans la calomnie, le ténor de Misciano un comte toujours lyrique et raffiné, le Bartolo de Corena truculent et le Figaro de Bastianini simplement génial. Les ensembles portés par la baguette précise et nuancée d’Erede brillent d’une cohérence rare soulignée par la chaleur du médium des voix. Un enregistrement qui à près de 70 ans n’a pas pris une ride et qui mérite assurément une place de choix dans toutes bonnes discothèques ; un must ! (Florestan de Marucaverde)

A classic of the Rossini discography, absent from the market for a long time. An entirely Italian cast dominated by Bastianini. A beautiful stereo recording.