Un duo de très longue date, dans le premier volume d’une intégrale dédiée à la musique pour violon et piano de Respighi.  Ilona Then-Bergh a de qui tenir. Son père fut un fabuleux pianiste qui nous a laissé des versions majeures du Premier Concerto de Brahms (avec Karel Ancerl) ou encore du Concerto de Reger (avec Hans Rosbaud). De son archet long, elle joue avec fièvre la grande Sonate que Respighi écrivit sous le coup de la Première Guerre mondiale, œuvre passionnée, saturée de chromatisme, où d’ailleurs un piano omniprésent fait jeu égal avec le violon : elle a trouvé en Michael Schäfer mieux qu’un accompagnateur, un véritable partenaire, ce que la partition de Respighi, lui-même excellent pianiste, exige. Avec les deux cahiers des Pezzi, hésitant entre la pièce de genre et l’exaltation littéraire, on tient en un CD toutes les œuvres originales écrites par Respighi pour cette formation. Mais les interprètes ont également gravé sur deux autre volumes les transcriptions : on y reviendra plus tard (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)  Genuin nous offre le début d’une série de première importance : l’intégralité des œuvres pour violon et piano d’Ottorino Respighi (1879-1936), très peu enregistrées, et qui recèlent bien des trésors, comme toute l’œuvre du compositeur italien d’ailleurs, encore trop négligée de nos jours. Sur ce premier album se trouvent la Sonate en si mineur (1917), les Cinq Pièces (1906) et les Six Pièces (1900-01), soit les trois œuvres publiées à son époque par le compositeur lui-même. Le duo formé depuis 20 ans par ces artistes curieux que sont Ilona Then-Bergh (violon) et Michael Schäfer (piano) devait naturellement un jour se pencher – avec succès – sur ces pages du moderne romantique que fut Respighi.
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