Max Reger (1873-1916)
Fantaisie et fugue sur le nom B-A-C-H, op. 46
Suite pour orgue en mi mineur, op. 16
Première sonate pour orgue en fa dièse mineur, op. 33
Douze pièces pour orgue, op. 80
Seconde sonate pour orgue en ré mineur, op. 60

Gerhard Weinberger, orgue

Max Reger (1873-1916), compositeur allemand, chef d’orchestre, pianiste, organiste et professeur de composition (à Leipzig) est surtout connu en France comme admirateur et épigone de son aîné Brahms, et aussi comme l’auteur de transcriptions pour piano à 4 mains d’œuvres pour orchestre de Bach (Concertos Brandebourgeois, Suites). On le rencontre ici dans sa musique d’orgue, l’instrument qui a principalement porté sa pensée et ses idées de compositeur. Nourri de ses prédécesseurs, Reger combine les structures classiques de Beethoven et Brahms avec les harmonies épicées de Liszt et Wagner et le contrepoint de Bach (avec une affection particulière pour la fugue). Le résultat est une musique complexe dont l’intelligence mérite mieux qu’une écoute superficielle. Les œuvres proposées sont amples, construites en savante progression, chaque mouvement de suite, sonate ou fantaisie durant près de 10 minutes. Les orgues enregistrés (dont celui de l’église Saint-Thomas de Leipzig, lointain successeur de l’orgue de Bach) sont des instruments romantiques contemporains de Reger, conçus pour cette musique post-romantique. L’organiste Gerhard Weinberger a reçu en 2009 pour cet enregistrement le Prix des critiques de disques allemands. Un CD au charme particulier pour mélomanes attentifs et curieux. Livret savant bilingue allemand-anglais. (Benoît Desouches)

Following the great success of our new complete recording – and the most comprehensive one ever – of Bach’s organ works (German Record Critics Prize for the Year 2009!), Gerhard Weinberger now turns to a new edition featuring the organ compositions of Max Reger in performances on selected magnificent organs surviving from the Reger period. Reger would compose an overall oeuvre for the organ enabling this instrument to gain new prestige. Vol. 1 contains works offering eloquent testimony to Reger’s veneration of Bach. For this organist, pianist, conductor, and composer who was born in 1873 and died in 1916, Bach was the “beginning and end of all music” and even “music’s God the Father.” It is thus not surprising that analytic, compositional, and interpretive occupation with the music of Leipzig’s Thomaskantor formed an important point of orientation in Reger’s life. In the case of a personality of Reger’s rank, the overall result amounted to more than mere stylistic copies. He did indeed succeed in developing his own idiom, a musical language that might best be described as a combination involving complex counterpoint – Reger once spoke of a “hell of counterpoint” in view of a planned string quartet – and advanced harmony. However, it would be entirely off the mark to limit Reger to his Bach reception and recourse to models from baroque music; the part of his oeuvre obliged to the traditions of the nineteenth century such as piano and chamber music, works for orchestra, songs, and other genres is simply too extensive and significant.