 Raul Koczalski aura consacré sa carrière de pianiste à son compatriote Frédéric Chopin, le jouant avec une science certaine du rubato, des affetti, et un éventail de couleurs et de touchers qui lui assure encore une place à part parmi les interprètes du Polonais de Paris. Sait-on qu’il fut aussi compositeur, en marge du groupe Jeune Pologne dont le séparait sa carrière de virtuose et probablement aussi un certain attachement au romantisme. Pourtant, en entendant le grand style lyrique du Concerto pour violon, son orchestre dramatique et élégant à la fois, sa proximité avec celui de Karlowicz s’impose. L’œuvre doit être épuisante pour le soliste, le violon chante continument dans ce qui est un poème pour orchestre et violon plutôt qu’un concerto, l’archet très sostenuto de l’excellente Agnieszka Marucha accentuant cette parfaite parité. A vrais dire l’œuvre est une splendeur, qui s’écoute sans jamais relâcher l’attention tout comme le Concerto pour violoncelle, avec sa lyrique sombre, si schumanienne, mais là encore ménageant des arrières plans plein de surprises dans le flot d’une élégie automnale aux teintes envoutantes. Quel art de la suggestion dans cet orchestre si bien écrit où un violoncelle d’opéra chante loin, et quel beau jeu que celui de Lukasz Tudzierz, preuve que l’école de cordes polonaises regorge de talents. Bravo à Wojciech Rodek et à son orchestre pour la découverte de ces pages qui annonce la nécessaire exploration d’un catalogue de près de 150 opus. Je reviendrais bientôt sur les Concertos pour piano et sur quelques pages chambristes enregistrées par le même éditeur. On croyait Koczalski d’abord pianiste, finalement il aura été avant tout compositeur. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Born in Warsaw, to a family with strong musical traditions. From his early years his parents saw the youngster’s incredible musical talent. He took his first piano lessons with Julian Gadomski. Already at the age of four, he performed publicly. One of the critics wrote in the ‘Kurier Poznanski’ – a small child sat in front of a piano on which Chopin played during his life, and performed his waltz and a few other pieces, which amazed the audience, and only a month later he left with his parents on his first concert tour. As it turned out, one of the key events for his future career was a short trip to St. Petersburg. In the presence of one of the most renowned pianist in Europe – Anton Rubinstein – Raul performed the Waltz in A flat major op. 69 no. 1. As the master himself said – if his talent will continue to develop this well, he will claim one of the most important places within the performing arts. He continued his studies under Karol Mikuli. His compositional legacy contains 150 opuses and numerous works without an opus, representing nearly all genres, amongst them not only piano works (9 sonatas) or songs (over 200), but also ballets, operas, two symphonies, a violin concerto, a cello concerto, 4 violin sonatas, 2 cello sonatas, 3 piano trios and, what is unusual, 6 piano concertos originating in various periods across his creativity.

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