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Format : 1 CD Digipack Total Time : 01:20:54
Recording : 24/04-28/05/2012 Location : Monmouth/Londres Country : Royaume-Uni Sound : Stereo
Label : Atoll Catalog No. : ACD513 EAN : 9421000505134
Publishing Year : 2015 Release Date : 01/07/2015
Genre : Classical
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Serge Prokofiev (1891-1953) Sonate pour violon et piano n° 1 en fa mineur, op. 80 Sonate pour 2 violons en do, op. 56 Sonate pour violon et piano n° 2 en ré, op. 94a Cinq mélodies pour violon et piano, op. 35
Natalia Lomeiko, violon Olga Sitkovetsky, piano Yuri Zhislin, violon
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 Les deux sonates pour violon de Sergueï Prokofiev ont été écrites entre 1938 et 1943 pour le violoniste russe David Oistrakh. Elles sont un condensé du style du compositeur : une large palette d'émotions et un lyrisme direct, sincère et onctueux. Ajoutez à cela un savoir faire instrumental éclatant et vous obtenez une eurythmie intense, instable mais magique. Le compositeur russe avait un talent inné pour distiller dans sa musique, souvent inspirée du folklore russe, du rêve et de la magie, alors même que la guerre se profilait. La Première Sonate, en fa mineur, date de 1938. L'intransigeance du mouvement d'ouverture précède un Allegro brusco agressif suivi d'un Andante obsédant. Oistrakh fut tellement convaincu du résultat qu'il choisit de la jouer aux funérailles de Prokofiev. La Deuxième Sonate en ré, un peu plus tardive (1942), s'ouvre sur une belle mélodie filée qui évolue par variations jusqu'à perdre toute stabilité rythmique. Le Presto est un galop qui s'efforce de danser. L'Andante renoue avec cette générosité d'expression inépuisable jusqu'à l'Allegro con brio brillant et contrasté. Les Cinq Mélodies op. 35 furent composées pour voix et piano, ce qui explique leur pureté mélodique et le merveilleux cantabile qu'instille le violon. La partie piano est magistralement écrite. Lomeiko dialogue aussi finement avec le second violon dans la sonate op.56 dans laquelle le dialogue siamois des deux instruments est entrelacé à tel point qu'on les confond. Disons le : l'interprétation est fastueuse. La jeune Natalia Lomeiko allie une technique ineffable à une compréhension intuitive de ces partitions. Elle et ses partenaires habituels : la pianiste Olga Sitkovetsky et le second violon Yuri Zhislin atteignent les même sommets qu'ont gravit Kremer avec Argerich, Oistrakh et Richter (Bauer Yampolski ou Oborine) ou Milstein (Balsam) avant eux. On attend impatiemment cette violoniste de haut vol dans les concertos. (Jérôme Angouillant)

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