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Penderecki : Symphonies n° 4 & 5. Penderecki.
Format : 1 CD
Durée totale : 01:08:35

Enregistrement : 2010-2011
Lieu : Varsovie
Pays : Pologne
Prise de son : Studio / Stereo

Label : DUX
Référence : DUX0899
EAN : 5902547008998
Code Prix : DM021A

Année d'édition : 2013
Date de sortie : 10/07/2013

Genre : Classique
Krzysztof Penderecki (1933-2020)
Symphonie n° 4 "Adagio"
Symphonie n° 5 "Coréenne"

The Polish Sinfonia Iuventus Orchestra
Krzysztof Penderecki, direction

Depuis quelques années, l’éditeur polonais Dux produit de manière régulière cette « Edition spéciale » de l'œuvre complète de Krzysztof Penderecki. Ces disques sont d’emblée de véritables trésors d’archive et le témoignage inestimable d’une figure essentielle de la musique du vingt et unième siècle. Cette série fait appel exclusivement à des interprètes polonais. La dernière livraison comprend l’intégrale des symphonies dirigée par le compositeur lui-même. / Krzysztof Penderecki est né à Debica, près de Cracovie, en Pologne, le 23 novembre 1933. Il étudie au conservatoire de Cracovie avant d'y enseigner puis d'en devenir le recteur en 1972. En 1959, il remporte le premier prix du concours de composition de Varsovie. Grâce au succès de ses premières œuvres, Strophen en 1959 (création au festival de Varsovie), Flurœscences (1961 – 62) et surtout « Dimensions du temps et du silence », il est salué comme un compositeur essentiel. Sa « Thrène pour les victimes d’Hiroshima » composée en 1960, est une œuvre emblématique de l’époque, qui concilie l’engagement politique et une révolution du langage musical, lui valant une notoriété internationale. Jusqu'à la fin des années 1970, l'œuvre de Penderecki, sera comparée par son radicalisme et ses timbres inouïs à celle de Xenakis et Ligeti. / Dans les années cinquante, la Pologne s'émancipe de l'Union Soviétique et une école nationale qui rassemble Penderecki, Henrik Gorecki et Wojciech Kilar, voit le jour. Leur musique s'inscrit loin des tendances postsérielles qui baignaient les œuvres de la génération précédente (Witold Lutoslawski et Tadeusz Baird) pour créer un langage singulier extrêmement libre et porteur de sonorités inédites. Fort d’être d’avant-garde, Penderecki use du sérialisme et de l’atonalité dans les années 70, puis, il se voue à l’ultra chromatisme et à l’aléatoire. Il travaille les cordes de façon peu orthodoxe en en exagérant les effets: stridences, clusters, glissandi ; il exploite davantage les cuivres et les percussions et conçoit même des objets afin de produire des sons insolites. Le résultat est une texture sonore riche de mille détails microscopiques, de cadrages multiples, ponctuée d’ostinatos et de répétition compulsive ; musique « plastique », « tachiste » qui fait référence aux couleurs et au geste de la peinture. / Penderecki a toujours cultivé un esprit non dogmatique qui lui a valu nombre de critiques, notamment concernant l'absence de cohérence de sa démarche (cf. l'étude de François Caodou : Penderecki : un cas à part). Il dira : « j’ai vite compris que cette avant-garde était plus destructrice que constructive, j’ai été sauvé du formalisme par un retour à la tradition ». / C’est ainsi qu’il abandonne cette démarche « sonoriste » et radicale pour fonder un style nouveau que l’on qualifiera de néoromantique, se reconnaissant les influences de Brahms, de Bruckner, de Mahler et de Chostakovitch (qu’il dirige par ailleurs en concert). / Son Requiem polonais, son Te Deum, sa deuxième Symphonie et le second concerto pour violoncelle reflètent cette approche ouvertement tonale sur laquelle il s’appuie pour composer par la suite différentes pièces concertantes (au total une dizaine de concertos) ; en modifiant néanmoins les techniques de jeu du soliste pour mettre en valeur son goût pour la virtuosité instrumentale. / La dimension spirituelle et dramaturgique est omniprésente dans l’œuvre de Penderecki. Il recourt souvent à une thématique religieuse ou littéraire. A chaque écoute, on est convié à un rituel semblable à une communion sensorielle. Les partitions importantes qui balisent l’œuvre de ce fervent chrétien ont une source religieuse : le Requiem, la Passion selon saint Luc, Utrenja, le Stabat Mater, le Credo. / La Première Symphonie (1973) appartient à la tendance « expérimentale » des années 60 et se réfère à la théorie du Big Bang. L’œuvre s’étale et s’organise suivant un programme narratif sous-jacent. Il y est question de particules et de cosmologie. Prééminence des percussions et des cordes, une construction architecturale et rythmique serrée (le titre des mouvements est explicite : Arche, Dynamis), une dynamisation des timbres et des couleurs, une exploration de l’espace acoustique de l'orchestre pas si éloignée d’un Varèse. Le silence (cosmique) est fondamental dans la progression de l’œuvre. / La Seconde Symphonie sous titrée « Christmas Symphonie » très controversée, écrite en 1980, relève de la période romantique et suit une thématique bien plus connotée (présence du choral Stille Nacht). La technique d’écriture est plus formatée, les développements sont prévisibles mais ce geste dramatique en un seul mouvement reste d’un lyrisme poignant. / Le projet de la Troisième Symphonie a été élaboré de façon morcelée (entre 1988 et 1995) et se réclame d’une esthétique similaire. Gravité et emphase expressionnistes. L’allegro initial est basé sur un ostinato martelé qui enfle jusqu’aux registres les plus aigus avec des cadences brutales à la Bartók. L’apaisement de la mélodie de l’adagio central précède un scherzo vivace d’un motorisme forcené qui clôt la symphonie en un rictus amer et inconsolé. / Comme le souligne Karol Beffa : « L’ambition de refonder le monde, qui marque encore les partitions précédentes, a laissé place à un sentiment d’intériorisation comme si le compositeur voulait décrire le drame de l’existence ». / La Quatrième Symphonie fut composée pour le bicentenaire de la Révolution Française. Nonobstant le sens littéral du titre « Adagio » qu’il faut prendre sous des acceptions diverses, les tempi sont extrêmement changeants, alternés en séquences brèves. La Cinquième « Korean » dont le motif central est un air traditionnel coréen, est à la fois un hommage à un pays stratégique et une réflexion sur la tragédie d’un pouvoir usurpé. Du point de vue stylistique, ces deux symphonies ont des similarités : elles empruntent aussi bien à Strauss et à Wagner des traits de composition : motifs aisément reconnaissables, une tonalité bien assise ; mais n’excluent jamais les dissonances, des grappes de clusters et un chromatisme sensible ; rappelant les climats orchestraux de pièces plus anciennes. / Manquante, la Sixième Symphonie reste à ce jour en chantier. / La Septième Symphonie « Seven gates of Jerusalem » est d’une envergure remarquable. Cette œuvre (de la veine de la Symphonie des Mille de Gustav Mahler) pour solistes, chœur et orchestre, composée en l’honneur de la ville de Jérusalem peut évoquer un oratorio. Elle reprend des matériaux musicaux entrevus dans la Passion et d’autres pièces religieuses antérieures. Elle témoigne aussi d’une réflexion introspective sur la foi à partir de textes (Psaumes de David, Ancien Testament) qui évoquent la ville Sainte. A des fins expressives, Penderecki fait intervenir ici des instruments spécifiques : des tubaphones, objets percussifs conçus par lui-même, et le schofar, le cor traditionnel hébreu. / La Huitième, dernière symphonie composée en 2005, est une suite de Lieder organisée « comme les branches d’un arbre ». Penderecki, passionné de botanique, possède un arboretum. Il met en parallèle l’art paysager et l’art musical : « Planter des arbres à Luslawice a été une façon de me nettoyer et de parvenir à mon essence propre ». Les poèmes sont d’auteurs romantiques allemands (Gœthe, Eichendorff, Rilke, Hesse…) et font référence à une nature pastorale, sublime ou romantique, mêlant sensualité et rêverie bucolique. Un retour aux sources pour un créateur dans sa plénitude. / Comme avant lui Lutoslawski, Penderecki chef d’orchestre, est le meilleur garant de la transmission de sa musique. Sa direction est toujours d’une précision irréprochable quant à la forme, elle est également très soutenue dans la gestion des tempi. Il dirige un « jeune » orchestre généreux et volubile qui souffre peut-être d’un manque de projection. Globalement, on pourrait souhaiter une lecture moins empirique, et une vision plus débridée et lyrique dans certaines œuvres. / Chaque volume de cette intégrale détoure des facettes de l’œuvre de Penderecki, révèle l'extraordinaire densité de son langage musical et la dimension poétique à la fois intime et universelle de son œuvr

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