Frédéric Chopin (1810-1849)
Nocturne n° 20 en do dièse mineur, op. posth.
Valse en la bémol majeur, op. posth. 69 n° 1 "De l'adieu"

Francis Poulenc (1899-1963)
Improvisations n° 13 en la mineur

Robert Schumann (1810-1856)
Arabesque en do majeur, op. 18

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Adagio du Concerto en ré mineur, BWV 974
Largo du Double concert, BWV 1043 (trans. L. Moree)

Franz Liszt (1811-1886)
"Consolation" en ré bémol majeur, S 172 n° 3

Alexandre Scriabine (1872-1915)
Etude en do dièse mineur, op. 2 n° 1

Franz Schubert (1797-1828)
Impromptu en sol bémol majeur, op. 90 n° 3, D 899

Maurice Ravel (1875-1937)
Pavane pour une infante défunte

Johannes Brahms (1833-1897)
Intermezzo en la majeur, op. 118 n° 2

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour piano n° 14 en do dièse mineur, op. 27 n° 2 "Clair de lune"

Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Moment musical en si bémol majeur, op. 16 n° 1

Stéphane de May, piano

Le pianiste Stéphane de May nous propose ici un programme très personnel, où diverses pièces se succèdent sans autre logique que le plaisir de les jouer. Il fait écho à un disque qu’il écoutait étant enfant et qui lui a donné envie de faire de la musique. Il choisit des pages plutôt lentes, et très chantantes, et mêlant des œuvres très enregistrées (le premier mouvement de la Sonate au Claire de Lune – pourquoi pas toute la Sonate ?) à d’autres moins courues. Une Improvisation de Poulenc suit un Nocturne de Chopin, comme pour souligner une parenté dans l’art du chant et dans une certaine forme de mélancolie. Car c’est bien cette attention portée au chant qui caractérise toutes ces interprétations, jusque chez Scriabine (l’Etude op. 2). La Pavane de Ravel est élégante, comme jouée pour un ami dans l’intimité d’un salon plus que dans une salle de concert. L’écriture plus fournie de Rachmaninov (premier Moment musical) apporte une touche de passion et de virtuosité. Au centre de ce récital une magnifique transcription du mouvement lent du Concerto deux violons où les deux voix solistes déroulent paisiblement leurs arabesques, se répondent et s’unissent dans un subtil duo amoureux. Cet arrangement signé Lennard Moree justifie sans aucun doute à lui seul l’acquisition de ce disque. (Thomas Herreng)

Ce nouvel enregistrement du pianiste belge Stéphane de May est une escapade singulière autour de plusieurs compositeurs qui ont eu une importance particulière pour lui. Ces pièces ont jalonné son parcours de musicien et, mises bout à bout, sont une succession d’émotions. Enregistré dans des conditions particulières sous le sceau de l’intimité (dans son propre studio et sur son propre instrument avec lequel il entretien un rapport presque charnel), ce disque très personnel contient beaucoup de pièces lentes et méditatives, de celles dans lesquelles on entend aussi le silence autour des notes…

This new recording by Belgian pianist Stéphane de May is a remarkable escapade around several composers who were of particular importance to him. These pieces have marked out his career as a musician and, put end to end, are a succession of emotions. Recorded under particular conditions of intimacy (in his own work studio and on his personal instrument with which he maintains an almost carnal relationship), this very personal disc contains many slow and meditative pieces, those in which one can also hear the silence surrounding the notes…