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Diapason de février 2016 Critique de Martine D. Mergeay Page n° 105
Format : 1 CD Durée totale : 01:12:47
Enregistrement : 01/04/2014 Lieu : Londres Pays : Royaume-Uni Prise de son : Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68084 EAN : 0034571280844 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2015 Date de sortie : 09/09/2015
Genre : Classique
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Leo Ornstein (1893-2002) Quintette pour piano, op. 92 Quatuor à cordes n° 2, op. 99
Marc-André Hamelin, piano Quatuor Pacifica
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 De la musique de pianiste dénichée par le découvreur et virtuose Marc-André Hamelin et un ensemble, le quatuor Pacifica, spécialisé dans le répertoire du vingtième siècle (l'intégrale Chostakovitch - Cedille). Et pas n'importe quel pianiste puisque Léo Orstein fut un personnage singulier. Enfant et pianiste prodige, auteur dans sa prime jeunesse de pièces d'avant garde qu'il n'hésitait pas à jouer en concert devant un public stupéfié, il fut salué par quelques journalistes de l'époque aveuglés par un enthousiasme béat comme "Le phénomène musical le plus fondamental de notre époque" ou "La somme de Schoenberg et de Scriabine au carré" (sic). Le "critique" Waldo Franck le met lui au rang des Stravinski et de Schoenberg prophétisant qu'il allait bientôt dépasser ces maîtres alors qu'Orstein ne fait que démarrer sa carrière. Reste le legs aujourd'hui de quelques œuvres ressurgies du néant grâce à quelques interprètes audacieux. Sonates pour piano seul, pour violoncelle et piano et ces deux œuvres de musique de chambre : un quartet et un quintet qui font l'objet de ce disque. Encore inédites : quelques œuvres orchestrales et les deux ultimes sonates pour piano composées après un silence de quarante ans durant lequel Orstein se consacre à l'enseignement. A l'écoute du quintet, on découvre une musique fortement rythmée, d'une énergie insatiable,violente et souvent contrariée par de brusques changements de tonalité et d'atmosphère. Basée sur une palette harmonique limitée, elle se développe par à-coups successifs à la manière des peintures futuristes de Luigi Russolo et de Carlo Carra. Marc André Hamelin y est l'habile serviteur que l'on connait, rompu à cette musique sauvage et atypique. Le quatuor paraît plus apaisé sans doute à cause de l'absence du piano. La même récurrence motivique caractérise les trois mouvements. Traduisant un une sorte d'enfermement dont le compositeur ne parvient pas à sortir, même à coups d'archets et d'ostinatos répétés. L'interprétation du quatuor, fidèle à la partition et aux rares indications du compositeur, restitue cette contrainte permanente avec une belle énergie. Une curiosité. (Jérôme Angouillant)  The young pianist-composer Leo Ornstein went from wowing the ladies with his virtuosity to writing a Violin Sonata in 1915 of such atonal violence that it frightened even him. By the time of the two works recorded here his style was more rounded. The mix of enfant terrible and Lisztian piano-slayer is now tempered by an intense lyricism, the rhythmic energy balanced by searing poetry. In the exhilarating hands of Marc-André Hamelin and the Pacifica Quartet these performances fizz with exuberance. A real treat.
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