 45 pièces, trois heures-et-demi de musique… On ne savait pas l’auteur de la « Grande Duchesse de Gerolstein », violoncelliste de formation, si attentionné pour le piano. Mais, venant d’un compositeur à l’inspiration aussi prolixe, cela ne peut étonner. D’abord parce que le “piano-chant” était indispensable et qu’ensuite, les mélodies étaient particulièrement appréciées dans le Paris romantique et jusqu’après le Second Empire. Polkas, mazurkas, valses, airs variés, arrangements divers nous conduisent des salons de la bourgeoisie fortunée et de la noblesse d’Empire aux coulisses des Bouffes-Parisiens. Le cycle du « Décaméron dramatique » dont les pages sont astucieusement dédiées (Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Alfred de Musset…) touche moins que les « Roses du Bengale », recueil de valses sentimentales culminant avec « Bella note », arrangement de la « Barcarolle des Contes d’Hoffmann » … Dans toute cette musique, Offenbach n’expérimente nullement. Oublions Chopin et, d’ailleurs, les valses d’Offenbach se dansent contrairement à celles de l’exilé polonais. Elles se jouent par des amateurs et répondent aux nécessités de la mode, celle qui fit la fortune du Bon Marché et de l’Opéra-Comique. Les partitions les plus intéressantes sont celles qui n’appartiennent pas à des cycles précis. Elles brillent avec davantage de liberté et nécessitent des “doigts” habiles. Marco Sollini, spécialiste de répertoires rares, joue tout cela avec autant de clarté que de “chic”. (Jean Dandrésy)  For the Offenbach Year we are rereleasing three CDs originally produced separately – now in a box at a special low price! The focus of course is formed by Offenbach’s waltzes and polkas – once again showing that there is more to Offenbach than the cliché of »a cancan-mad man.« This edition contains some previously entirely unknown compositions by him. Of course the inherent clarity of their musical language creates carefree, entertaining, and exciting miniatures. But behind their pleasantness a composer schooled on classical models and a master of his trade is revealed. Along with his authentic piano waltzes of simple formal delineation, which, however, prove to be astonishingly multifaceted in their melodic invention with surprise effects, the program also includes waltz arrangements. Offenbach himself comes forward as an arranger, and the virtuoso interpreter on these CDs, Marco Sollini, follows in the footsteps of the arrangers of the nineteenth century with his own version of Olympia’s coloratura aria from The Tales of Hoffmann. Sollini, who has played his way to renown as an interpreter of unknown piano music by very well-known composers, once again succeeds in producing dancy interpretations with lively rhythms.

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