Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
La Flûte enchantée (Die Zauberflöte), K. 620, opéra en 2 actes

Siobhan Stagg (Pamina)
Mauro Peter (Tamino)
Roderick Williams (Papageno)
Mira Kares (Sarastro)
Sabine Devieilhe (La Reine de la Nuit)
Christina Gansch (Papagena)
Rebecca Evans (Première Dame)
Angela Simkins (Deuxième Dame)
Susan Platts (Troisième Dame)
Peter Bronder (Monostatos)
Royal Opera Chorus
Orchestra of the Royal Opera House
Julia Jones, direction
David McVicar, mise en scène

Covent Garden, relevant le rideau après le black out de la pandémie aura choisi le conte de fée iniatique dont David McVicar avait paré sa sublime Zauberflöte en 2003. Littéralement un autre monde au moment où l’opéra de Mozart connait des mises en scènes approximatives et le plus souvent paresseuse. Derrière le merveilleux livre d’images, le metteur en scène exige de ses chanteurs un jeu d’acteur au cordeau où se révèlent la pusillanimité de Tamino, la face tragique de Papageno, les ambigüités de la Reine de la Nuit comme celles de Zarastro, et le volontarisme d’une Pamina étonnante : Siobhan Stagg n’est pas la moindre des surprises de cette nouvelle distribution qui offre à Mauro Peter son meilleur Tamino, héroïque et fragile à la fois. Fulgurante Reine de la Nuit selon Sabine Devieilhe, qui se garde de charger le coté sombre du personnage, lui conférant une nuance nostalgique jusque dans la fureur, et quelle vocalise liquide, flot d’émotions ! Le Sarastro abyssal de Mika Kares, les Trois dames et les Trois Knaben, parfaits, Monostatos lui-même (formidable Peter Bronder), tous s’inclinent devant le Papageno alerte et profond, désarmant de poésie, de Roderick Williams. Ne serait-ce que pour lui, cette Zauberflöte impeccable et inspirée, menée vif argent par Vasko Vassilev, devra être visionnée. Vous la rangerez au coté de la captation princeps de la création de ce spectacle publié par le même éditeur, qui conserve l’immortelle Pamina de Dorothea Röschmann. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Prince Tamino (Mauro Peter) promises the Queen of the Night (Sabine Devieilhe) that he will rescue her daughter Pamina (Siobhan Stagg) from the enchanter Sarastro. He begins his quest, accompanied by the bird-catcher Papageno (Roderick Williams) – but all is not as it seems… Mozart wrote Die Zauberflöte (The Magic Flute) for a suburban theatre in Vienna, the Theater auf der Wieden. He drew on the magical spectacle and earthy comedy of popular Viennese theatre. As well as being a comedy, The Magic Flute is an expression of Mozart’s profound spiritual beliefs: Enlightenment concerns with the search for wisdom and virtue are at the heart of this enchanting tale. The Magic Flute was an instant success with audiences and Mozart’s supposed rival Salieri described it as an ‘operone’ – a great opera. David McVicar’s classic production embraces both the seriousness and comedy of Mozart’s work. The audience is transported to a fantastical world of dancing animals, flying machines and dazzlingly starry skies. The setting provides a wonderful backdrop for Mozart’s kaleidoscopic score, from the Queen of the Night’s coloratura fireworks to Tamino and Pamina’s lyrical love duets and Papageno’s hearty, folksong-like arias.