Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Cosi fan tutte, K. 588 (Ainsi font-elles toutes), opéra en 2 actes

Pavol Breslik, ténor (Ferrando)
Stéphane Degout, baryton (Guglielmo)
Thomas Allen, baryton (Don Alfonso)
Maria Bengtsson, soprano (Fiordiligi)
Jurgita Adamonyté, mezzo-soprano (Dorabella)
Rebecca Evans, soprano (Despina)
Royal Opera Chorus
Renato Baisadonna, direction
Orchestra of the Royal Opera House
Thomas Engelbrock, direction
Jonathan Miller, mise en scène

La transposition moderne de Jonathan Miller, qui encombre depuis 2005 la scène de Covent Garden, pour médiocre qu’elle soit, ne parvient pas à égratigner Mozart, ni à amoindrir mon plaisir, d’ailleurs ce Cosi fan tutte s’écoute d’abord, emporté par quatre jeunes gosiers formidables que surveille d’un œil bienveillant le Don Alfonso averti de Thomas Allen : s’il tire les ficelles c’est avec plus de tendresse que d’ironie, la composition est fabuleuse, la voix intacte, l’autorité, la présence admirables. A égalité avec la battue vive, pleine de fantaisie, de Tomas Engelbrock, qui a ses particularismes, brisant ici et là, encourageant ses chanteurs à orner beaucoup, c’est bien Don Alfonso qui donne le tempo de la comédie. Le public rit beaucoup aux pochades et aux facilités de la mise en scène, mais ce que j’écoute c’est le Ferrando stellaire de Pavol Breslik, la rouerie délicieuse de la Despina de Rebecca Evans, la nostalgie de la Fiordiligi de Maria Bengtsson, le feu de la Dorabella en grande voix de Jurgita Adamonte, tellement mieux inspirée que chez Harnoncourt et l’ombrageux Guglielmo de Stéphane Degout, déjà un peu Conte des Nozze ! A regarder ? Plutôt à savourer les yeux fermés ! (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

A classic story of love under the microscope is given a contemporary perspective in the performance of Mozart’s “school for lovers”. Così fan tutte is a compassionate examination of young love, full of wit and wonderful music, which ensure its lasting popularity. Così fan tutte was Mozart’s final collaboration with the Italian librettist Lorenzo da Ponte and Jonathan Miller’s production, created for The Royal Opera, brings out the timelessness of this exploration of the human condition.