Moritz Moszkowski (1854-1925)
Concerto pour piano en si mineur, op. 3

Adolf Schulz-Evler (1852-1905)
Rhapsodie russe, op. 14

Ludmil Angelov, piano
BBC Scottisch Symphony Orchestra
Vladimir Kiradjiev, direction

L'histoire de ce concerto pourrait servir de trame à un roman policer. Le compositeur ayant toujours affiché un certain mépris pour cette œuvre de jeunesse (il a 20 ans lors de sa rédaction), il en laissa le manuscrit à Paris chez le peintre Odilon Redon. C'est la Bibliothèque Nationale qui le conserve aujourd'hui et qui permet aux mélomanes de se rendre compte à quel point le compositeur s'est montré trop sévère. Œuvre ambitieuse en quatre mouvements, elle frappa suffisamment Liszt pour qu'il accepte d'en jouer la partie d'orchestre. Car l'écriture orchestrale lyrique et dense y tient une place de choix. Le compositeur fait preuve d'un métier très sûr de la sombre introduction au scherzo brillant qui rappelle Saint-Saëns en passant par un ravissant dialogue entre le soliste et la clarinette dans le mouvement lent. L'écriture pour piano est inspirée par les romantiques, en particulier Schumann. La Rhapsodie de Schulz-Evler (musicien guère connu aujourd'hui que pour sa transcription du Beau Danube Bleu) est une rareté. Cette page d'une technique lisztienne transcendante est avant tout prétexte à déploiements virtuoses. Le travail pianistique d'Angelov est remarquable, et la prise de son très soignée. (Thomas Herreng)

The first recording of Moritz Moszkowski’s long-lost—and eagerly awaited—early Piano Concerto makes for a particularly important addition to the Romantic Piano Concerto series. The coupling is another rarity (and recorded premiere): the Russian Rhapsody by Adolf Schulz-Evler.