Claudio Monteverdi (1567-1643)
Le Retour d'Ulysse dans sa patrie SV. 325 (Il Ritorno d'Ulisse in Patria), opéra en 1 prologue et 3 actes

Furio Zanasi, baryton (Ulysse)
Lucile Richardot, mezzo-soprano (Pénélope)
Krystian Adam, ténor (Télémaque)
Hana Blazikova, soprano (Minerve/La Fortune)
Gianluca Burrato, basse (Le Temps/Neptune/Antinoos)
Michal Czerniawski, contreténor (Pisandre)
Gareth Treseder, ténor (Amphinome)
Monteverdi Choir
English Baroque Soloists
John Eliot Gardiner, direction, mise en scène
Elsa Rooke, mise en scène

Après le disque, capté à la fin d’une importante tournée, le DVD filmé à la Fenice. Comme tous les spectacles pensés par l’équipe de William Christie, ce Ritorno est « semi-stadged », en somme, un spectacle de poche, qui voyage aussi aisément qu’il expose clairement l’intrigue et la psychologie des personnages en rapprochant les chanteurs des instrumentistes. Cette fusion est parfaite pour un ouvrage aussi porté par le stile recitativo qu’est "Il Ritorno", tout le travail si poétique de William Christie s’est portée sur cette unité qui inclus subtilement dans la trame de l’ouvrage quelques opus exogènes, Balle delle ingrate, Tirsi et Clori et autres, et également à Paolo Zanzu et ses amis d’improviser des liens inspirés. Sidérante, avec son timbre si masculin, la Penelope de Lucile Richardot l’est absolument, surtout pour ceux qui auront en souvenir Federica von Stade ou Lorraine Hunt, plus volontaire, plus sombre, surtout face aux prétendants. Elle ne s’éclairera, de mots, de couleurs, que face à Ulysse retrouvé, un fabuleux Furio Zanasi qui aura muri le rôle, gagnant en profondeur ce qu’il aura perdu en éclat. Quelques silhouettes saillantes (l’incroyable Telemaco de Krystian Adam, ténor polonais à suivre, l’Eurimacco de Zacharie Wilder, l’Humanité fragile de Carlo Vistoli, la Minerva d’Hana Blazikova) achèvent de rendre ce Retour aussi modeste scéniquement, ce qui n'est nullement un reproche, qu’essentiel musicalement. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Claudio Monteverdi was a pioneer in the origins and development of opera, taking vocal music beyond Renaissance polyphony and entering a modern era in which genuine feelings and emotions are expressed through a wide variety of characters. Part of a late flowering in Monteverdi’s illustrious career, Il ritorno d’Ulisse in patria is considered the most tender and moving of his three surviving operas. It takes its narrative from the second half of Homer’s Odyssey, presenting Ulysses as a flawed hero; a lone wanderer who has to overcome cruel tests, terrible hardships, treachery and deception before he can be reunited with his faithful queen Penelope and recover his kingdom. Recorded in Venice’s historical Teatro La Fenice, this semi-staged production is part of John Eliot Gardiner’s acclaimed celebration of Monteverdi’s 450th anniversary, a true milestone in Western cultural history.