Mieczyslaw Weinberg (1919-1996)
Symphonie de chambre n° 2 pour orcehstre à cordes et timbales, op. 147
Symphonie de chambre n° 4 pour orchestre à cordes, clarinette et triangle, op. 153
Sinfonietta n° 2 pour orchestre à cordes et timbales, op. 74
Concerto n° 2 pour flûte et orchestre à cordes, op. 148 bis

Kornel Wolak, clarinette
Lukasz Dlugosz, flûte
Amadeus Chamber Orchestra of Polish Radio
Anna Duczmal-Mroz, direction

Depuis peu, on redécouvre l’importance de l’œuvre de Weinberg qui puise à toutes les sources d’un siècle brouillon et douloureux : tonalité, atonalité, polytonalité, exubérance, épure, musique pure et influences du folklore avec une place centrale de la culture juive qui n’est pas simplement une inspiration, mais l’essence même de son art. Weinberg subit les drames de son temps et sa musique exprime de manière unique les errances d’un homme qui se considérait comme un grand témoin. Anna Duczmal-Mroz et l’Orchestre de chambre Amadeus de la Radio Polonaise ont réuni quatre pièces aux couleurs distinctes de Weinberg. Datée de 1987, la Symphonie de chambre avec timbales n° 2 est teintées des couleurs de Chostakovitch. Disparu en 1975, ce dernier fut le musicien le plus proche de Weinberg au point que l’un et l’autre commentaient leurs manuscrits respectifs. Les timbales dramatisent un récit profondément lyrique. La Symphonie n° 4 (1992) associe clarinette et triangle. Cette pièce est d’un esprit plus minimaliste. La clarinette évoque une ambiance de musiques klezmer, tantôt dansante, tantôt nostalgique. La délicatesse de l’interprétation valorise les demi-teintes. On retrouve les timbales dans la Sinfonietta n° 2 (1960). L’œuvre est un hymne pulsé par les timbales, sorte de marche suivie de mouvements introspectifs qui seraient comme le miroir des grandes fresques symphoniques de Chostakovitch. La mélodie se déploie avec bonheur dans le Concerto pour flûte n° 2 (1987). L’écriture ondoie avec beaucoup de charme. Pourtant, derrière une joie de façade, pointe une indéniable tristesse qui est la signature de Weinberg. La flûte de Lukasz Dlugosz est remarquable. (Jean Dandrésy)

In recent years, Mieczyslaw Weinberg has become one of the most recognisable Polish composers of the 20th century, which was significantly influenced by the hundredth anniversary of the composer’s birth in December 2019. The project of the Amadeus Chamber Orchestra of Polish Radio devoted exclusively to works by Mieczyslaw Weinberg perfectly reflects the peculiar revival related to the interest in the artist in Poland and in the world. This album is another proposal from the Amadeus Orchestra series, this time dedicated to selected symphonies, the Flute Concerto No. 2 and the Sinfonietta for string orchestra and timpani, Op. 74.