Un petit voyage dans le temps et l’espace, dans des contrées exotiques et rêvées, avec des œuvres d’Espagne et de Mexique. L’Espagne et le Mexique partagent la même culture hispanique. Armando Merino souligne dans ce disque ces racines communes et dont les Azulejos (titre du CD) sont le symbole commun. Armando Merino nous propose vingt-trois courtes pièces pour piano très variées et absolument passionnantes, panachant compositeurs espagnols et mexicains. Ces pièces de salon permettent d’entendre pour les compositeurs espagnols des œuvres d’Albéniz (« Azulejos » pièce posthume achevée par Granados aussi subtile que poétique), Mompou, Surinach et Rodolfo Halftter (le frère d’Alberto qui a émigré au Mexique en fuyant le régime franquiste). Nous découvrons aussi des compositeurs mexicains peu connus ici, comme Alicia Urreta, la plus moderne du disque, usant de clusters et de glissandos sur les cordes (à la Crumb). Certains compositeurs comme Halftter, Jimenez font référence à la musique espagnole mais aussi aux compositeurs français du début du 20ème siècle (Debussy, Ravel, Poulenc…). Dans la veine romantique, Armando Merino nous offre des inédits avec trois pièces méditatives et mélancoliques de Moreno qui contrastent avec les deux magnifiques Etudes de concert de Castro volubiles à souhait, elles aussi inédites. Le jeu puissant, clair et coloré d’Armando Merino est idéal pour ces musiques à découvrir impérativement. (Jean-Noël Regnier) Armando Merino nous propose avec son album Azulejos un voyage dans le temps et l’espace, entre l’Espagne et le Mexique, à travers tout le XXème siècle. Vous pouvez entendre aussi bien des premières discographiques (les pages de S. Moreno, Jimenez, Urreta, Castro) que de rares enregistrements d’œuvres de Mompou ou R. Hallfter. Le pianiste mexicain interprète avec une affection amoureuse ces pièces de son patrimoine culturel. (Pierre-Yves Lascar)
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