Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
Concerto pour violon et orchestre à cordes en ré mineur
Concerto pour flûte et orchestre à cordes en mi mineur, op. 64
Mélodies sans paroles pour violon et flûte, op. 19 n° 1
Mélodies sans paroles pour violon et flûte, op. 19 n° 6
Mélodie sans paroles pour violon et flûte, op. 62 n° 6
Mélodie sans paroles pour violon et flûte, op. 67 n° 6

Krzysztof Kaczka, flûte
Jaroslaw Nadrzycki, violon
Janacek Philharmonic Orchestra
Jakub Cernohorsky, direction

Seule œuvre originale du programme, c’est le petit concerto pour violon en ré mineur qui ouvre le disque. Redécouvert dans les années cinquante seulement, c’est l’œuvre d’un Mendelssohn de treize ans : il est d’une grande fraîcheur et montre la grande maîtrise de l’instrument et des formes déjà affichée par l’adolescent. Rien à voir, bien sûr, avec le célébrissime op.64… que voici, justement, mais dans un arrangement pour flûte et orchestre à cordes ! Hélas, privé des irisations et des jeux de timbres du violon ainsi que de tous les bois et cuivres de l’orchestre, celui-ci est bien pâle malgré la performance du flûtiste. Performance, c’est bien de cela qu’il s’agit… Kaczka s’est rendu célèbre sur internet en jouant de la flûte tout en se livrant à des exercices de fitness, un million de « like » plus tard le voilà sélectionné pour « la Roumanie a un incroyable talent » où il fait l’unanimité parmi les jurés dans le même exercice : voilà qui vaut bien un disque ! Mais bon… pour qu’une transcription « se tienne », il faut plus que cela. Idem pour les quatre « chansons sans paroles » transcrites pour violon et flûte : dans une perspective sonore un peu vide, elles fonctionnent à peu près quand c’est le violon qui accompagne. Il n’en va pas de même quand c’est la flûte, instrument mélodique par essence. Un disque pour curieux avant tout, donc. (Olivier Eterradossi)

The CD starts with a protracted and expressive orchestral introduction of over 40 bars. Jaroslaw Nadrzycki wished to present something that many music lovers may have not heard before: the Violin Concerto in D minor, Op. posth. MWV O3, a composition written by a very young Felix Mendelssohn-Bartholdy around 1833 at the age of 13. The Concerto in E Minor Op.64 does not have to be introduced to music lovers as they know it all too well. Thus, Krzysztof Kaczka – a flutist! – decided to record the celebrated Concerto in E Minor, a masterpiece that every violin soloist ought to have in their repertoire: a concerto written by a violinist for another violinist. The concertos in D Minor and E Minor on the album are intervened with Mendelssohn’s four Songs without Words for the flute and the violin. This endeavour expresses the very essence of the origins of the recordings by Krzysztof Kaczka and Jaroslaw Nadrzycki, who play equal parts.