Leopold Kozeluch (1747-1818)
Sonate n° 17 en do majeur, op. 15 n° 2
Sonate n° 18 en la bémol majeur, op. 15 n° 3
Sonate n° 19 en fa mineur, op. 17 n° 1
Sonate n° 20 en la majeur, op. 17 n° 2
Sonate n° 21 en mi bémol majeur, op. 17 n° 3
Sonate n° 22 en fa majeur, op. 20 n° 1
Sonate n° 23 en do majeur, op. 20 n° 2
Sonate n° 24 en ré mineur, op. 20 n° 3
Sonate n° 25 en ré majeur, op. 26 n° 1
Sonate n° 26 en la mineur, op. 26 n° 2
Sonate n° 27 en mi bémol majeur, op. 26 n° 3
Sonate n° 28 en si bémol majeur, op. 30 n0 1
Sonate n° 29 en sol majeur, op. 30 n° 2
Sonate n° 30 en do mineur, op. 30 n° 3
Sonate n° 31 en fa majeur, op. 35 n° 1
Sonate n° 32 en la majeur, op. 35 n° 2
Sonate n° 33 en sol mineur, op. 35 n° 3

Jenny Soonjin Kim, piano-forte

piano Michael Walker, Allemagne, 1987, réplique de Anton Walter, Vienne 1795, diapason 430Hz

Dans ce troisième volume, l’intégrale commencée en 2015 se poursuit chronologiquement avec les sonates de la période 1785 à 1791. Au moment où Mozart délaisse momentanément le piano solo après la terrible sonate K 457 pour y revenir avec la Fantaisie K 475, quelle différence d’inspiration : Kozeluch en est encore à composer des œuvres archi-galantes, un peu simplistes, peu élégantes et aux thèmes plutôt rengaines (aïe, le premier thème de l’opus 17/2, la coda du rondeau de l’opus 17/3 !). Même la comparaison avec le Mozart d’avant 1780 demande d’avoir la foi du charbonnier. Sur un pianoforte copie d’Anton Walter qui ne fait vraiment rien pour l’aider (trop bruyante et peu fiable dans les « petites notes »), Jenny Soonjin Kim fait ce qu’elle peut et on souffre avec elle. Comme déjà signalé en d’autres occasions, quelle difficile alchimie que le ménage à trois d’un instrument, d’une œuvre et d’une technique pianistique ! Toutefois, la discographie étant très pauvre (une seule intégrale concurrente, au pianoforte également), voilà un coffret pour les passionnés d’historiographie de la sonate classique. (Olivier Eterradossi)

The third volume in an ambitious and critically acclaimed series, the first ever to record the complete keyboard sonatas of a significant Bohemian contemporary of Haydn and Mozart. Leopold Koželuch (1747-1818) was a Bohemian composer-pianist who moved to Vienna in 1778, three years before Mozart settled there. The sonatas (49 in total) share qualities with the work of his teacher Dussek, and Burney’s contemporary assessment of Kozeluch’s music stands true today: ‘natural, graceful and flowing, without imitating any great model, as almost all his contemporaries have done. His modulation is natural and pleasing… His rhythm is well phrased, his accents well placed, and harmony pure.’ Volume 3 covers Sonatas Nos.17-33, written between 1785 and 1791. No less than Haydn’s work in the genre, they invent ever-new and imaginative forms. The two-movement No.18 contrasts a gentle set of variations with a dashing Allegro; the three-movement No.19 in F minor opens with a grave slow movement introducing a passionate, exploratory Allegro agitato; the A major No.20 returns to the free-spirited pastoral idiom of Kozeluch’s background, with a lilting opening Allegro, a reflective but smiling Adagio and freewheeling finale. Such variety of form and temperament continues throughout the collection.