Hector Berlioz (1803-1869)
Symphonie fantastique, op. 14

Albert Roussel (1869-1937)
Symphonie n° 3 en sol mineur, op. 42

Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Poème symphonique "Le Rouet d'Omphale", op. 31

Ambroise Thomas (1811-1896)
Ouverture "Raymond ou le Secret de la Reine"

Orchestre National de France
Leonard Bernstein, direction

Ce n’était pas un secret, Bernstein adorait débarquer à Paris avec ses boys, il y retrouvait une certaine liberté et son cher Orchestre National auquel il pardonnait bien des choses sachant que ses musiciens étaient prêts à le suivre jusqu’au bout de ses excès. La fabuleuse complicité qui les unissait irradie lors de ses deux concerts : la « Symphonie fantastique » ténébreuse et orgiaque filmée en 1976 rappelle qu’il en grava avec ses New Yorkais une version radiophonique stupéfiante. Avec les parisiens il s’immerge dans un monde de couleurs et de timbres bien différents cherchant plus la poésie que la spectaculaire : la raréfaction de l’atmosphère dans la « Scène aux champs » est saisissante, on devait manquer d’air dans le Théâtre des Champs-Elysées tant l’impression d’un orage immanent vous saisi lorsque roule le tonnerre de la timbale. Evidemment, le « Songe d’une nuit de Sabbat » transporte les spectateurs qui bondissent de leurs fauteuils. N’est-ce pas ce que désirait Berlioz ? Le 21 novembre 1981 Bernstein fait la part belle à des œuvres plus rares du répertoire français, il emporte l’Ouverture de Raymond d’Ambroise Thomas, créé des effets magiques dans « Le Rouet d’Omphale » de Saint-Saëns, mais surtout galvanise l’orchestre dans une « Troisième Symphonie » de Roussel motoriste, moderniste, belle comme un Delaunay. La bande audio était bien connue, publiée depuis longtemps par Deutsche Grammophon, mais l’image ajoute au feu des notes la fulgurance des gestes. Bravo à Cmajor d’avoir publié tout cela dans un si beau remastering, et maintenant s’il vous plait tout le concert du Centenaire Ravel ! (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

The French program offer a stimulating blend of celebrated repertoire works as well as “special tips” from the Romantic era to the early 20th century. These concerts of Leonard Bernstein were unanimously hailed in the press, both for the dynamism and brio of a conductor at the peak of his artistic powers, and for the unmistakable signs of rejuvenation of the Orchestre National de France. Featuring works of Hector Berlioz’ Symphonie fantastique, subtitled Episode in the Life of an Artist, Albert Roussel‘s Symphony No. 3 – Leonard Bernstein is, in a sense, paying homage to his friend and benefactor Serge Koussevitzky, who commissioned the work for the 50th anniversary of the founding of the Boston Symphony Orchestra in 1930 - Ambroise Thomas´ sparkling, Rossini-like overture to Raymond and Camille Saint-Saëns’ Le Rouet d’Omphale it was “… one of the most wonderful Berlioz concerts that you can dream of …” (Le Monde).