György Kurtág (1926-)
Bagatelles pour flûte, contrebasse et piano, op. 14d
Scènes pour flute seule, op. 39
Signs, Games and Messages
Herdecker Eurythmie, pour flûte et lyre, op. 14a
Die Kleine Klemme, pour piccolo, trombone et guitare, op. 15b

Markus Brönnimann, flûte, piccolo, flûte basse
Aniela Stoffels, flûte
Christophe Nussbaumer, flûte alto, flûte basse
Ilka Emmert, contrebasse
Michael Kleiser, piano
Guillaume Lebowski, trombone
Hany Heshmat, guitare
Thomas Leins, lyre
Michel de Souza, baryton

D’abord influencé par Bartok, le langage musical de György Kurtág s’enrichit lors de ses études à Paris dans les années 1950 assistant aux cours de composition de Milhaud et Messiaen et étudiant la musique de l’École de Vienne. Sa rencontre avec la musique de Boulez, Stockausen ou encore Ligeti lui ouvrit de nouveaux horizons lui permettant de se forger un art affirmé savamment élaboré. Influencé par l’esthétique de Webern, il devint comme lui un maître dans l’art de la miniature comme on peut l’apprécier à travers ce programme. La durée de la majorité des pièces présentées ici tourne autour d’une minute ; rares sont celles qui atteignent et dépassent les deux minutes à l’intérieur de cycles aux titres évocateurs consacrés à diverses instrumentations pour une flûte seule, en duo ou trio. S’y déploie un langage moderne et expressif empli de couleurs aux harmonies triturées et aux motifs mélodico-rythmiques saisissants rendant ces pièces de caractère immédiatement captivantes. Hommages à des compositeurs (Bach, Schumann, Moussorgsky, Debussy, Stravinsky, Boulez), à la littérature (Rimbaud, Rousseau), à des personnalités de son entourage, à la nature et autres états d’âme variés constituent autant d’inspirations à ces pièces à la concision parfaitement éloquente ne manquant pas de poésie et de musicalité. Le jeu élégant et chaleureux du flûtiste Markus Brönniman donne merveilleusement vie à ce programme. (Laurent Mineau)

The desire to record all of the works for an instrument already during the lifetime of a composer points to his importance and charisma. Despite the uncertainty: will he write something else? This was also the case with TACET 129, after Erika Haase (1935 - 2013) set herself the life-long task of recording all the pieces for piano by another ‘great’ of contemporary Hungarian music, György Ligeti. Now György Kurtág, a master of the miniature almost like Anton Webern. All his works for flute, initiated and congenially played by Markus Brönnimann and friends. The very first note should, no, must contain the whole world. Many of Kurtág's pupils know this only too well, as they often didn't get past the first bars in their lessons. Because he succeeds in this concentration, this evaporation to the essentials, Kurtág only needs a few notes to create a complete little univers in which nothing is missing. The 36 tracks bear ample witness to this!