György Kurtág (1926-)
Jatétok, livre 4
Jatétok, livre 8

Johann Sebastian Bach (1685-1750)/György Kurtág (1926-)
Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit (Actus Tragicus), BWV 106
Christum wir sollen loben schon, BWV 611
Ach wie nichtig, ach wie flüchtig, BWV 644
Aus Tieder Not schrei ich zu dir, BWV 687 è Das alte Jahr vergangen ist, BWV 614
O Lamm Gottes, unschuldig, BWV 618

Franz Schubert (1797-1828)
Fantaisie en fa mineur, D 940

Duo Francoise-Green

Antoine Francoise, piano
Robin Green, piano

Lorsque l’on soulève le couvercle d’un piano, on peut le faire dans l’intention de jouer seul. Ou de jouer à quatre mains – serrés à deux sur le tabouret –, amis égaux peut-être, ou élève et professeur. Alors, l’interprétation devient non seulement négociation, mais aussi terrain de jeu. Aussi, nos compositeurs – anciens ou contemporains ; tous omniprésents – ont-ils également considéré cet instrument comme une sorte de laboratoire monochrome, et cherché à ouvrir de nouvelles voies à travers ses plus de quatre-vingt touches. Et implicitement, derrière tout cela : l’exploration conjointe, le fait que lorsque deux pianistes s’asseyent pour jouer ensemble ils doivent parler, ressentir, se mettre d’accord, ou pas, et découvrir ensemble une chose qu’ils n’auraient pas découverte séparément.

As we lift the lid of the piano, we might settle to play alone. Or we might share the keyboard – two bodies squeezed on the piano stool – as friends and equals, perhaps, or as teacher and pupil. Here pianism becomes a negotiation, but also a playground. And so too have our composers – ancient or contemporary; all ever-present – seen this instrument as a monochrome laboratory, finding new routes between these 80-something keys. Implicit in all of this is joint exploration, the fact that when two pianists sit down to play together they must talk and feel and agree, or not, and discover something together that they could not find alone.