 Dans la famille Kubelik, le père. Jan Kubelik fut l’un des héros du violon tchèque, élève d’Otokar Sevcik, virtuose impétueux selon la légende, bien que ce que l’on sache de son archet par ses disques infirmerait plutôt : un maitre des phrasés lyriques, un poète du son, ce que confirme le concerto-ballade qu’il composa à son intention après la folie de la Grande Guerre : l’œuvre sera publiée à Prague en 1920, son Illiade et son Odyssée sont narrées par Tully Potter dans l’éclairant texte du livret, l’auteur ne résistant pas à glisser quelques appréciations sur l’art du virtuose. Pavel Sporcl aura choisi d’enregistrer ce Premier Concerto plutôt qu’un des cinq autres qui couleront ensuite de la plume du virtuose durant les vingt années de vie lui restant. Il révèle une œuvre merveilleuse, car hors du temps, une perle du post romantisme Mitteleuropa, sensuelle et rêveuse, terriblement exigeante pour le soliste, et qui se coule d’évidence dans le sillage du Concerto de Dvorak avec son Andante en pastorale et son finale pimenté, capricieux. Seul l’Allegro initial, subtil, lyrique et tendre, s’oppose au geste conquérant par lequel Dvorak ouvrait son œuvre. Couplage surprenant. Pourquoi le Concerto de Mendelssohn et pas un des autres Concertos de Jan Kubelik ? Parce que le virtuose en fit l’un de ses chevaux de bataille ? Aussi bien joué qu’il le soit ici, on retournera vite à l’opus du père de Rafael, en espérant que d’autres de ses partitions trouveront les chemins du disque. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Kubelík’s star began to wane in the years before World War ??. Some felt he had gone off the boil but it was more a question of his public turning to new idols, Elman and Vecsey. ??n 1915 he retired to take composition seriously, not resuming his concert career until 1920. He toured Britain 20 times from 1900 to 1934 (packing the Royal Albert Hall with 7,000 people in 1926) and the U.S. many times up to 1938 (6,000 heard him at the New York Hippodrome in 1920-21). He commanded a wide range of music and in Central Europe he is remembered as a great musician. He died in Prague on 5 December 1940. The main fruits of Kubelík’s five-year break were his first three Violin Concertos, published in Prague in 1920. Of the eventual series of six, Pavel Šporcl says: ‘They are technically very demanding and musically extremely interesting.’ The First Concerto in C major, which he plays here, is a melodious Late Romantic work, well tailored to a front-line virtuoso’s strengths, and it should not have fallen out of the repertoire. Kubelík emerged from his purdah to première it at the Grosse Musikvereinssaal in Vienna on 29 January 1917, Nedbal conducting the Tonkünstler Orchestra.

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