Julius Röntgen (1855-1932)
Sonate pour violon en mi majeur, op. 40
Fantaisie, op. 24
Sonate pour violon "Trilogica"
Sept pièces de concert, op. 89

Christoph Schickedanz, violon
Ernst Breidenbach, piano

Le très prolifique Julius Röntgen, compositeur néerlandais né à Leipzig où son père jouait dans le Gewandhaus fait l’objet de l’attention soutenue de CPO. A côté des partitions symphoniques, ce premier volume de la musique pour violon nous fait découvrir des pages s’étalant sur près de quarante années, de 1885 à 1925. Les influences de Brahms et Schumann, mélangées avec celle de Grieg, l’ami du compositeur, présentes dans la fantaisie ou la première sonate s’estompent peu à peu tandis que le monde de Reger se profile à l’horizon de la très originale Sonata trilogica. De ce style foisonnant et parfois composite, le duo réuni par CPO tire une fois de plus le meilleur ; justesse et intonation impeccables du violoniste s’accordent avec la grande clarté du pianiste pour nous convaincre que ces pages méconnues ne sont pas indignes des chefs d’œuvre du répertoire. Et les petits morceaux de concert forment un contrepoint délicieux par leur brièveté et leur légèreté aux accents plus sombres des trois grandes pages réunies sur ce CD, particulièrement bien rempli de surcroît. Une belle découverte qui nous donne envie d’entendre les volumes suivants (qui viendront certainement vite, on peut faire confiance à CPO…). (Richard Wander)

Julius Roentgen’s compositions for violin and piano are an absolute must in our extensive, successful, and steadily growing edition of his works. These compositions number among the oldest pieces known to have been composed by him and reflect the musical atmosphere in his family’s home. His father Engelbert was the second concertmaster of the Gewandhaus Orchestra, and his mother Pauline Klengel, a gifted pianist, gave him piano lessons. Even before his fifth birthday Roentgen could play the piano almost perfectly. Grandfather Klengel gave his grandson instruction on the violin. Roentgen’s earliest compositions are from 1864, and by 1871 he had already composed forty works of this genre, including three sonatas for violin and piano. Many of these pieces breathe the traditional spirit of German romanticism. Influences from Mendelssohn, Brahms, and Robert and Clara Schumann are very much in evidence. These compositions rich in content show us Roentgen in one of his most authentic roles: as a »Leipzig man« in the sense of the nineteenth century. In many movements Roentgen also seems to draw on Norwegian folk music, which he had heard ten years before with Edvard Grieg during their hikes together through the Norwegian countryside. Vol. 1 is skillfully interpreted by Christoph Schickedanz and Ernst Breidenbach.