Julius Röntgen (1855-1932)
Sérénade, op. 14
Thème et Variations, op. 17
Motets
Symphonie en do dièse mineur
Trio pour piano en do mineur, op. 50
Sonate pour violon et piano en fa dièse mineur, op. 20
Sonate pour violoncelle et piano n° 5 en si mineur, op. 56

Roberta Alexander, soprano
Alexander Kerr, violon
Gregor Horsch, violoncelle
Sepp Grotenhuis, piano
Duo piano à 4 mains

Wyneke Jordans
Leo Van Doeselaar

Ensemble Viotta
Netherlands Chamber Choir
Uwe Gronostay, direction
Netherlands Radio Symphony Orchestra
Jac van Steen, direction

Julius Röntgen compositeur néerlandais d'origine mais établi dès sa jeunesse en Allemagne fut un compositeur prodigue, 650 opus dont on connaît surtout par la discographie le corpus pour piano (CPO entre autres) ainsi qu'une partie de la musique de chambre. De la vingtaine de symphonies, une seule enregistrée dans ce double album que complètent deux Sonates et un Trio ainsi qu'une Sérénade pour instruments à vent et quelques Motets. Voilà pour le programme qui constitue un digest de l’œuvre de ce compositeur qui eut pour professeurs Reinecke et Lachner, fréquenta Herzogenberg, Liszt, Brahms et surtout Grieg avec qui il se lia d'amitié. Mais l'éventail d'influences dont relève son style musical s'étend bien au-delà, jusqu'aux musiciens français et russes de son époque (Franck, Borodine). Pianiste émérite, Röntgen emprunte à tout va tout en se construisant un style propre ancré dans le romantisme et empreint d'un lyrisme irrésistible. Fort bien écrites, les deux Sonates pour violon, violoncelle avec piano et le Trio op. 50 s'ils revendiquent l'héritage de Brahms et de Grieg recèlent d'intenses moments d'émotion. La Sérénade Op.14 montrent une écriture pulpeuse et inventive qui rappelle ouvertement les Divertimenti de Mozart. Sa Huitième Symphonie composée en 1930 en un seul mouvement tient plutôt du poème symphonique d'ascendance allemande et scandinave (Strauss et Sibelius). Les trois merveilleux Motets ciselés à la feuille d'or ici admirablement interprétés par Uwe Gronostay et son Netherlands chamber Choir semblent issus du même terreau germanique (Brahms et Mendelssohn). Un double album captivant à prix doux et une découverte majeure. Indispensable. (Jérôme Angouillant)

A late-Romantic Symphony, Serenade, motets and chamber music by the composer and teacher who energised Dutch musical life for over half a century. In February 1896, Clara Schumann described Julius Röntgen in a letter to Johannes Brahms: 'He has remained a child, so innocent, pure, open, enthusiastic… But we certainly can and must take him seriously.’ Brahms certainly agreed, and stole from the younger composer a theme from the Serenade which opens this compilation, for use in his own Second Symphony; when Röntgen pointed this out, he was the recipient of a rare apology from Brahms. Born in 1855, Röntgen grew up in Leipzig, the son of the leader of the Gewandhaus orchestra. As a boy he met Liszt, having already composed music for the likes of Joseph Joachim. His move to Amsterdam in 1877 launched a multifaceted career as a pianist, conductor and teacher who continued to compose prolifically in all the classical genres. He became friends with Grieg, who dedicated a volume of Lyric Pieces to him, and much of his own output convincingly welds Austro-German forms with a fresh, Scandinavian-accented simplicity of expression. This portrait of Röntgen ranges across his diverse output, from the Serenade of 1876 to one of the symphonies he wrote late in life, a single-movement form composed in 1930 with a soprano vocalise. A youthful and joyous Violin Sonata of 1879 was composed for the violinist Amanda Maier, who would soon become his first wife; its high spirits are shared by the Theme and Variations for two pianos from the previous year. The Cello Sonata Op.56 is dedicated to the memory of a friend and adapts the final chorus of Bach’s St Matthew Passion. His Sixth Piano Trio Op.50 opens in high Brahmsian style with a passionate main melody and a tender slow movement. A trio of motets dates from the 1920s and features some of his most daring harmonies, before the Symphony strikes a vein of pastoral contemplation akin to the Sinfonia Espansiva of Nielsen, who had also become a friend.