Joseph Wölfl Concertos pour piano n 2 3 et WoO 97 Veljkovic Moesus - CPO555149 -

Né à Salzbourg, Joseph Wölfl a été l’élève des Mozart, père et fils. Et ces trois concertos pour piano et orchestre s’en ressentent. Il a par ailleurs participé à des « duels pianistiques » avec Beethoven. Dans une production de plus de 220 opus, Wölfl a composé 5 concertos pour piano. Ce qui fait l’originalité des œuvres présentées ici, ce sont des andantes particulièrement méditatifs, d’une grande expressivité, dans des conceptions très ramassées – durant à peine 2 minutes pour l’un d’entre eux-. Et pourtant tout est dit : la délicatesse, la finesse, la tendresse. Le concerto n° 2 en mi majeur est surprenant par son allegro moderato initial qui prend son temps, avec de multiples développements très amples, qui tranchent radicalement avec les compositions du maître de Salzbourg. Les derniers mouvements de chacun de ces trois concertos sont de véritables ritournelles dansantes, entraînantes que la pianiste serbe Natasa Velijkovic déploie avec une élégance sensible remarquable : l’accompagnement de l’orchestre de chambre de Pforzheim et de son chef Johannes Moesus, laisse à la pianiste la part belle pour mener la danse. On regrettera toutefois une prise de son dans laquelle l’orchestre est un peu trop en retrait par rapport au piano. Le livret très documenté n’est pas traduit en français. Une belle découverte d’un compositeur au charme réel. (Dominique Gérard)

Our previous release of three piano concertos by Joseph Wölfl featured the recording premieres of »mirthful pieces in the style of Mozart and Early Viennese Classicism.« And our second new release with more concertos by Wölfl – this time congenially interpreted by Nastaša Veljkovic – shows just what magnificent music this composer working in Beethoven’s immediate musical environment was writing. As in Wölfl’s second piano concerto, so too in his third such work: he follows the tradition shaped by Mozart in matters of form. However, here a tendency toward formal trimming is already in evidence, a tendency that Wölfl pursued in his later London concertos and very decidedly so in the Concerto da camera WoO 97 for piano, flute, and strings. What we have in this work, which was published in London in 1810, is in every respect a reduced concerto, not only in the dimensions of the orchestral ensemble but also in length, though the overall formal scheme is retained. The solos in particular are more tightly constructed and more strongly integrated into the orchestral part – with the small ensemble size contributing its share here.