Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
Concerto pour violon en mi mineur, op. 64

Johannes Brahms (1833-1897)
Concerto pour violon en ré majeur, op. 77

Johanna Martzy, violon
Orchestre Symphonique de la radio de Stuttgart
Hans Müller-Kray, direction
Günter Wand, direction

Il n’est pas inutile de se rappeler quelle excellente musicienne était la violoniste hongroise Johanna Martzy (1924-1979), tout comme son compatriote Géza Anda trop tôt disparue, et dans un oubli relatif, car une existence parsemée de difficultés l’a privée d’une popularité analogue à celles par exemple d’un Francescatti, d’un Heifetz, d’un Milstein, d’un Oïstrakh ou d’un Stern…Elle reçut l’enseignement de Jeno Hubay à l’Académie de Musique de Budapest dès l’âge de 10 ans, et à 13 ans, elle fit ses débuts dans cette ville. Toujours personnel, son jeu dépouillé au vibrato rapide ne laissait jamais place à la sentimentalité. Son intégrale des Sonates et Partitas de Bach chez EMI en 1954-55, alors pratiquement passée inaperçue, fait l’objet actuel d’un culte, et nous nous souvenons avec admiration d’un sublime Concerto n°4 de Mozart chez DGG, avec comme partenaire attentif Eugen Jochum, remarquable. Johanna Martzy faisait rayonner la musique de l’intérieur, et les deux témoignages concertants de Mendelssohn et Brahms ici présents, respectivement du 5 février 1959 et du 6 février 1964 avec l’Orchestre Symphonique de la SWR Stuttgart, nous sont d’autant plus précieux que la discographie de cette merveilleuse violoniste n’est guère abondante. (Michel Tibbaut)

Johanna Martzy was one of the great violinists of the 20th Century. Her playing was always in the service of the composer’s intentions, avoiding extravagant displays as much as possible, instead performing with an unbridled swing, a soulful tone and flawlessly clear control as the focused medium of her musical energy. These two concerts show her talents at their most flawless. Johanna Martzy had played these works often and took her time before marking her studio recordings for EMI (with Paul Kletzki) – but in terms of creative power, these LIVE performances truly capture the spark of her genius.