Johann Kuhnau (1660-1722)
Kommt, ihr Musen
Von Jacobs doppelter Heyrath
Spirates clementes
Absurdis Comicis
Ach Herr, wie sind meiner Feinde so viel
Ende gut und alles gut
Drei Arien

Opella Musica
Camerata Lipsiensis
Gregor Meyer, direction

Huitième et dernier (?) volume de l’œuvre vocale de Johann Kuhnau (1660-1722) publiée par le label CPO, cet album regroupe quelques pages variées de registres différents, arias séculaires, concertos sacrés et ersatz de cantates. Introduit justement par une marche solennelle et basée sur un unique motif, la Musik aus dem Schauspiel n'est autre qu'un divertissement plaisant pour quatre voix solistes et continuo. Idem pour la séquence « Ach!herr wie sind meiner Feinde so viel » parée d'une petite harmonie de cuivres et basée un psaume traduit par Luther alterne de brefs intermèdes vocaux dans le même style récitativo que l'on retrouve dans la Cantate « Ende gut und alles gut » composée pour le dernier dimanche de l'année liturgique et d'un caractère plus chambriste. Dotée d'un matériau thématique plus conséquent, le « Spirate Clementes » est d'une tonalité plus italianisante. Rien d'exceptionnel dans ce volume conclusif. Saluons le remarquable travail musicologique auxquels se sont livrés les différents protagonistes de cette « intégrale ». (Jérôme Angouillant)

With the eighth CD of our complete recording of Kuhnau's vocal works, to be released in honor of the 300th anniversary of Johann Kuhnau's death in June 2022, this ambitious project now reaches its conclusion. This production delivers a range of musical genres that could hardly be wider. Everything is represented, from simple secular arias to sacred concertos still clearly in the 17th century tradition and elaborate cantata-like structures such as those presented by the mature Thomaskantor Kuhnau. The three arias represent a discovery of a special kind. Passed down in an anonymous score in the historical music collection of the Princely School of Grimma, they have recently been identified by René Bialik as autographs of Johann Kuhnau. The arias of three or four stanzas each with partly choral refrain point both textually and musically to a representative occasion of origin, which was apparently celebrated outdoors. Unique in its own way is also the Latin chamber cantata "Spirate clementes, o Zephyri amici." Kuhnau's setting has a distinctly chant-like and flowing character rarely found elsewhere in his oeuvre.