 Entendre est une manière de toucher à distance, et diffuser du son, c’est aussi établir un contact direct avec l’autre, le toucher sans qu’il puisse refuser cette relation puisque on ne ferme pas ses oreilles comme on ferme les yeux pour ne pas voir. La présence du son dans un espace donné, en particulier un espace intime rend encore plus évidentes les tensions qui peuvent se nouer autour de la diffusion et de la réception des matériaux sonores. « Je tente de construire une « structure » sonore dans le temps dont le but n’est pas simplement de signaler l’existence et l’identité d’objet dans l’environnement entourant l’auditeur, c’est un artefact culturel plutôt qu’un objet « naturel ». Nous assistons à une augmentation de notre capacité à penser et conceptualiser ; à une extension et à une plus grande subtilité de nos sens : pouvoir conceptualiser plus richement et percevoir plus pleinement à la fois à l’intérieur et au-delà de nos précédentes limites à voir, entendre, penser et construire. L’art est dorénavant moins concerné par l’apparence et la surface, mais plus par l’apparition, la naissance de l’identité et du sens. » (Jacky Mérit)  Jacky Mérit découvre la musique électroacoustique pendant ses études à l’école des Beaux-arts de Tours (DNSEP, Diplôme National Supérieur d’Etude Plastique, en 1989) et s’est construit depuis, une formation musicale autodidacte. Il concentre aujourd’hui ses recherches autour du sonore et tente d’appliquer ses méthodes de plasticien à ses compositions. À l’origine, basé sur l’exploration de la matière et la narration, son travail s’oriente actuellement sur la dimension plastique et architecturale du son. Il s’exprime au travers d’une musique dépourvue des canons de l’harmonie, partant entre autre du bruit – cette maladie du beau – pour arriver à une expérience alternative en tentant de définir une nouvelle géographie. Depuis 2001, il est membre du Collectif éOle à Toulouse, (collectif de compositeurs, en résidence à Odyssud, Blagnac/Toulouse). Ses œuvres sont destinées principalement au concert, mais aussi au théâtre, la vidéo et les installations multimédias. Il est lauréat de plusieurs concours de musique électroacoustique: « Les Pierres d’Or » à Bourges (Grand Prix,1999), Premier prix de composition au Concours « EAR’S01 » Studio Hear à Budapest (Hongrie 2001), Métamorphoses à Ohain, (Belgique 2002), V CIMESP à São Paulo, (Brésil, 2003)…

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