Isidora Zebeljan (1967-2020)
Concerto pour violon et orchestre "Three Curious Loves"
Sarabande pour trio avec piano
Chanson et danse pour violon et piano "Hum Away, Strings!"
Quatuor à cordes "Dark velvet"
"Polomka Quartet"
"Intimate Letter from Judean Desert", pour quatuor à cordes
"Song of a Traveller in the Night", pour clarinette et quatuor à cordes
Thème et Variations pour quatuor avec piano "The Cherry Orchard"
"Andrey's Violin", pour violon et piano

Daniel Rowland, violon
Nino Gvetadze, piano
Anna Fedorova, piano
Aleksandar Tasic, clarinette
Arethusa Quartet

Daniel Rowland, violon
Floor Le Coultre, violon
Dana Zemtsov, alto
Maja Bodgdanovic, violoncelle

Stift Festival Orchestra
David Cohen, direction

Le présent album vous permettra de découvrir une compositrice largement reconnue, même si pas assez du grand public, notamment chez nous : la compositrice serbe Isidora Žebeljan. Si l’œuvre qui donne son titre à l’ensemble, le concerto pour violon "Three Curious Loves", en est l’œuvre la plus longue, les autres courtes œuvres proposées font toute la richesse de ce projet qui nous propose des musiques bien différentes et compose un portrait attachant d’une compositrice que l’on a envie de mieux connaître. Une musique, des musiques pleines de contrastes, passant d’une énergie exubérante au recueillement, ou à une tendresse toute en réserve. Si la compositrice revendique un attachement profond, c’est plutôt aux Balkans qu’à la seule Serbie. Attachement aussi à l’humanité des scènes théâtrale pour lesquelles elle a beaucoup écrit (sur cet enregistrement vous pourrez rencontrer des échos de "La Cerisaie" ou des "Trois Soeurs" de Tchekov, ou des "Mains sales" de Sartre), multipliant les collaborations depuis les années 80 jusqu’à la fin de sa vie. A l’écoute, il nous semble que cet attachement au théâtre dit un plaisir de raconter et une volonté d’être au plus près de l’humain que l’on peut ressentir dans sa musique. L’inattendu en est une autre composante et plusieurs pièces s’achèvent dans la surprise, nous imposant ce silence après la musique qui est encore la musique, nous préservant des conclusions interminables et définitives. Plusieurs des musiciens, à commencer par le violoniste David Rowland (ancien du quatuor Brodsky et créateur du concerto) ont connu la compositrice et travaillé avec elle. C’est donc en confiance que vous pourrez découvrir les premiers enregistrements au disque de plusieurs des œuvres (à commencer par le concerto). Il se pourrait bien qu’après avoir découvert la générosité du concerto, la tendresse de la Sarabande, la puissance évocatrice et juste de La Cerisaie et le bel hommage à Messiaen d’"Andrey’s Violin", vous ayez envie de poursuivre les découvertes (notamment avec le label CPO). Un bel hommage aux allures de portrait qui est aussi une belle ouverture. (Marc Ossorguine)

Isidora Žebelian: “My language comes from Balkan music, because that is me - I was raised in the region that borders Rumania, Serbia and Hungary - these particles that were hovering in the air when I was a child, I just grabbed them“. Daniel Rowland: "... this radiant, incredibly warm, extremely funny woman who turned into a dynamo of energy, fantasy, intensity and inspiration as soon as she talked about her music. To me, her music is a crystallization of Balkan song and dance, seen through her completely unique prism."