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Diapason from July 2013 Review de Benoît Fauchet Page No. 100
Format : 1 CD Total Time : 01:08:00
Recording : 2011-2012 Location : Stuttgart Country : Allemagne
Label : Hänssler Classic Catalog No. : HAN93295 EAN : 4010276025870
Publishing Year : 2013 Release Date : 10/07/2013
Genre : Classical
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Paul Hindemith (1895-1963) Apparebit repentina dies, for chœur & 10 Instruments à cuivres 6 Chansons 7 Mélodies on Old Texts, for chœur, op. 33 Messe, for male & female chœur
SWR Stuttgart Vocal Ensemble Marcus Creed
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 Série passionnante éditée par Hänssler Classic / SWR music, que ces enregistrements d’œuvres chorales sacrées dont certaines quasiment inédites au disque, entreprise par Marcus Creed, Frieder Berniuset leur Vokalensemble de Stuttgart. Déjà parus et bienvenus au disque: Messes et motets d’Arnold Mendelssohn et « Stimmen der Natur » de Schnittke. Ce disque consacré à Paul Hindemith au programme austère débute par l’ »Apparabit repentina dies » daté de 1947. A ces versets tirés d’une anthologie médiévale de poésie latine dont la thématique est celle du Jugement Dernier, Hindemith ajoute un ensemble de cuivre. Dialogue entre les voix basses représentant les Juges et les femmes incarnant l’humanité. Hindemith ne recule devant aucun effet de soulignement (fugue instrumentale d’entrée pour installer le décor ; les voix, entre sermon et repenti) Les timbres des cuivres renforçant l’effet de fatum, de résignation. Les six chansons d’après Rilke sont à comparer aux « Lieder nach alten texten » Op.33 des années vingt pour constater combien les textures s’allègent et le texte gagne en lisibilité. Le chœur détaille, affine la lecture de chaque pièce distinguant bien les deux cycles. Reste la Messe datée de 1963, chant du cygne d’Hindemith (il mourra quelques mois après sa création par Hans Gillesberger), œuvre extrêmement touchante, liturgique quant au contexte, mais empreinte du style tardif du compositeur qui associe complexité harmonique et contrapuntique. « Herr Professor » Hindemith y lègue une amertume, une désespérance que Marcus Creed explore en creux (le texte) comme en surface (le travail des voix), ne négligeant aucun moyen expressif pour y parvenir (Implacable Sanctus, Séraphique Agnus Dei). (Jérôme Angouillant)

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