Joseph Haydn (1732-1809)
Symphonie n° 62 en ré majeur, Hob. I:62
Symphonie n° 66 en si bémol majeur, Hob. I:66
Symphonie n° 71 en si bémol majeur, Hob. I:71
Symphonie n° 74 en mi bémol majeur, Hob. I:74
Symphonie n° 76 en mi bémol majeur, Hob. I:76
Symphonie n° 77 en si bémol majeur, Hob. I:77
Symphonie n° 78 en do mineur, Hob. I:78
Symphonie n° 79 en fa majeur, Hob. I:79
Symphonie n° 80 en ré mineur, Hob. I:80
Symphonie n° 81 en sol majeur, Hob. I:81
Symphonie n° 91 en mi bémol majeur, Hob. I:91

Heidelberger Symphoniker
Johannes Klumpp, direction

Cette fois c’est bien fini : voici les derniers volumes de l’intégrale des Heidelberger Sinfoniker. Pas de grands « hits » ici, mais attention, certaines de ces symphonies trompent bien leur monde. L’exemple le plus significatif est Hob I:62 : avec tous ses mouvements dans la même tonalité, elle peut passer pour inintéressante lors d’une écoute inattentive. Elle regorge pourtant de passages étonnants si on ouvre bien les oreilles. Elle commence par là où finissait Hob I:53, et elle finit en fournissant des motifs à la 1ère de Beethoven et à la « Linz » de Mozart, avec un passage par la 34ème du même. Certains thèmes de Hob I:77 sont de véritables « scies » qu’on ne peut se sortir de la tête, masquant un formidable savoir-faire d’écriture. Hob I:78 arrache je crois à Haydn lui-même un commentaire lapidaire : « Très facile et presque sans passages concertants. Pour les gentlemen anglais » … C’est pourtant une réussite. L’orchestre est tout du long égal à lui-même, pas génial mais vif et charpenté comme il convient à un Haydn de bonne compagnie… Le coffret ne dépare donc pas la collection mais il y a toutefois bien plus de trésors à glaner dans les versions isolées de la discographie. A noter pour l’anecdote que la notice jette un trouble considérable dans une numérotation qu’il n’est déjà pas facile de maîtriser : la page 2 appelle d’abord 77 la 71, Klumpp dans son introduction appelle 68 la 62 que la page 14 place dans le volume 32 (elle est dans le 33) avant de lister la 77 dans le volume 33 (elle est dans le 34). Quelle pagaille ! (Olivier Eterradossi)