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Haendel : Samson. Daneman, Gottwald, Cooley, McGegan.
Diapason de octobre 2009
Critique de Ivan A. Alexandre
Page n° 100
Format : 3 SACD Hybride Digipack
Durée totale : 02:47:12

Enregistrement : 2008
Lieu : Dresde
Pays : Allemagne
Prise de son : Eglise / Stereo

Label : Carus
Référence : CAR83425
EAN : 4009350834255
Code Prix : DM042

Année d'édition : 2009
Date de sortie : 22/06/2009

Genre : Classique
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Samson, oratorio en trois actes, HWV 57

Thomas Cooley, ténor (Samson)
Sophie Daneman, soprano (Dalila)
Franziska Gottwald, alto (Micah)
William Berger, basse (Manoa)
Wolf Matthias Friedrich, basse (Harapha)
Michael Slattery, ténor
Chœur de la NDR
FestspielOrchester Göttingen
Nicholas McGegan, direction

Considérée par certains même plus importante que Le Messie, écrite juste avant, Samson demeurent néanmoins comme étant l’une des plus belles œuvres du compositeur. Une musique d’une beauté pénétrante, dont les chœurs magistraux et les mélodies captivantes sont interprétés ici avec enthousiasme et volupté sous la main de fer du spécialiste haendelien qui est Nicholas McGegan.

1743 : Samson arrive après Messiah. C’est un immense succès, on frise l’émeute. L’œuvre est pourtant moins spectaculaire : longs récitatifs, airs courts et moins théâtraux, en accord sans doute avec l’orientation du livret : oublions les erreurs répétées de Samson (la chair est faible…), voyons ses proches l’aider à renaître pour mourir. L’oratorio montre donc un héros captif, aveugle et tourmenté, tenté à nouveau par Dalila puis par Harapha, un matamore du camp adverse. Il résistera cette fois, et mourra comme on sait. McGegan tire le meilleur d’un orchestre et d’un chœur limpides et brillants dans une acoustique très réverbérante mais très bien exploitée («no sun, no moon», dans l’air «Torments, alas !» ne rencontre que l’écho…c’est magique). La distribution vocale est en revanche (trop ?) légère. Cooley campe un Samson au bord de l’effondrement psychologique. Slattery peine dans le grave et Gottwald est défavorisée par sa diction. Trop coloré, l’Harapha de Friedrich devient la caricature d’une caricature. Daneman, belle voix mais Dalila persifleuse plus que dangereuse («with doubtfull feet…»), ramènerait presque l’épopée biblique à une dispute de ménage. Au total, un Samson vocalement pâle magnifié par le chef et les forces collectives. (Olivier Eterradossi)

L’excellent éditeur Carus poursuit avec constance la gravure des grands oratorios de Georg Friedrich Händel (1685-1759) dont on n’a peut-être jamais autant qu’aujourd’hui entendu les œuvres. Ainsi, après notamment Salomon, Israel in Egypt, Jephta ou Saul, voici Samson. Composé pendant l’automne 1741 sur la base d’un poème de Milton (1608-1674) et du Samson Agonistes de Newburgh Hamilton (1715-1743), plusieurs fois remanié (Händel ajouta notamment des personnages au couple central formé par Samson et Dalila), cet oratorio en trois parties fut finalement créé triomphalement en février 1743, à Covent Garden.

Généreusement représenté au disque, Samson est dominé d’un côté par les versions anciennes de Karl Richter (chez Archiv Produktion) et Raymond Leppard (chez Erato), de l’autre par les versions plus modernes de Harry Christophers (chez Coro et, surtout, de Nikolaus Harnoncourt (chez Teldec). Ces trois disques, reflets de deux concerts donnés au début du mois de juin 2008 dans la Frauenkirche de Dresde, se situent naturellement dans la seconde veine interprétative. Les dernières notes tombées, le verdict est évident : c’est une version du meilleur niveau.

Nos compliments s’adressent en priorité au superbe Chœur de la NDR. Il faut dire que Händel a toujours été un compositeur de prédilection pour les grands ensembles choraux : les interventions qui leurs sont dévolues dans le cadre des oratorios leur donnent donc plus d’une occasion de faire la preuve de leur excellence. Que ce soit dans le brillant « Awake the trumpet’s lofty sound ! » (accompagné, comme il se doit, par des cuivres éclatants) ou dans le poignant « O first created beam » (deux exemples issus de la première partie de l’oratorio), dans l’émouvant chœur des Israélites à la fin de la deuxième partie (« Hear, Jacob’s God, Jeovah, hear ! ») ou dans le vigoureux « With thunder arm’d » (troisième partie), les chanteurs font preuve d’une cohésion et d’une technique tout à fait exemplaires. Tour à tour violent, doux, en première ligne ou en retrait, le Chœur de la NDR sait habilement doser son engagement, se mettant ainsi pleinement au service des mots qu’il déclame.

Les solistes sont plus inégaux même s’ils s’avèrent globalement de très bon niveau. Le personnage central, Samson, est superbement incarné par Thomas Cooley. Contrairement à l’image que l’on peut communément avoir du héros, Cooley instille une certaine fragilité au caractère altier de Samson (son air « Torments, alas », dans la première partie, n’est d’ailleurs pas sans rappeler les noires pensées d’un autre héros haendelien, Jephté) qui le rend d’autant plus attachant et, par contraste, qui confère à ses ennemis d’autant plus d’animosité. A ce titre, il convient de préciser que Händel a confié à Samson un rôle essentiellement passif, s’attachant par contraste à davantage promouvoir les personnages secondaires. Aussi à l’aise dans les parties où il chante seul (l’auditeur doit absolument se reporter au magnifique « Thus when the sun » au début de la troisième partie) que dans les duos (notamment celui où il est accompagné de Dalila dans la partie centrale), Thomas Cooley prouve qu’il est le digne héritier d’Anthony Rolfe Johnson (qui incarne Samson dans la version Harnoncourt) dont il a d’ailleurs suivi les master classes. Si Sophie Daneman campe avec beaucoup de conviction une fragile Dalila (on regrettera néanmoins son discours trop haché dans l’aria « With plaintive notes », au début de la deuxième partie, qui s’accorde mal avec l’image de la tourterelle, ou de la colombe, qu’il est censé illustrer), on reste surtout déçu par la prestation de Franziska Gottwald qui incarne le personnage de Micah. Son grand air au début de la deuxième partie (« Return ! Oh God of hosts ») est handicapé par une tenue vocale imparfaite qui, de ce seul fait, rejaillit sur le dialogue noué à cette occasion avec les chœurs. Ses autres interventions, certes meilleures, n’emportent pas pour autant la conviction. Saluons, en revanche, l’impeccable William Berger qui joue le rôle de Manoah (en dépit d’un chant par trop saccadé, on ne peut rester insensible à son « Thy glorious deeds » dans la première partie, non plus qu’à son air « Glorious hero, may ty grave » à la fin de l’oratorio, véritable moment de grâce) ainsi que l’excellent Wolf Matthias Friedrich qui, tour à tour fanfaron, pompeux (dans la deuxième partie, « Honour and arms ») ou menaçant (son aria « Presuming slave » au début de la troisième partie), incarne un Harapha complexe, beaucoup moins ridicule qu’on ne pourrait le penser au premier abord.

L’orchestre (fondé en 2006 par son chef actuel pour les besoins spécifique du Festival Händel de Göttingen) est également de très bon niveau, s’ajustant parfaitement aux différentes atmosphères dictées par la partition et transcrites par le chef Nicholas McGegan. Les options de ce dernier méritent néanmoins d’être parfois discutées, qu’il s’agisse du manque de théâtralité dans l’air de Samson au sein de la première partie (l’aria « Total eclipse ») ou de la précipitation instillée dans l’air bouleversant qui fait dialoguer Dalila avec le chœur des vierges israélites (dans la deuxième partie). La poésie y est malheureusement absente alors que c’est sûrement un des sommets de l’oratorio , ainsi, peu de place est faite aux silences qui, plus que jamais, participent à la réussite d’une interprétation.

Pour toutes ces raisons, on restera donc fidèle à la géniale version dirigée par Nikolaus Harnoncourt chez Teldec qui, à défaut d’être surpassée, trouve néanmoins ici un digne challenger dont l’excellence doit encore une fois être soulignée.

Georg Friedrich Händel composa son oratorio Samson en 1741, juste après avoir terminé son Messie. L'enthousiasme de nombreux de ses contemporains pour cette œuvre, qui selon certains supplantait même le Messie, se poursuivit au 19ème siècle. Samson comptait alors parmi les pièces les plus appréciées et représentées par les chœurs. L'action raconte l'histoire de Samson, chef du peuple d'Israël à la force surhumaine, qui se laisse séduire par Dalila et lui dévoile le secret de sa force : elle réside dans ses longs cheveux. Dalila les lui coupe dans son sommeil, afin que les Philistins puissent le vaincre. Grâce à la confiance de Dieu, Samson retrouve sa force, démolit le temple des infidèles mais meurt écrasé lors de son effondrement. Après la lecture du drame Samson Agonistes de John Milton, Händel s'était passionné pour cette histoire qui lui inspira cette musique extraordinaire, dont les magnifiques chœurs des Philistins et des Israëlites ne sont pas les seuls joyaux. Dans cet enregistrement réalisé à la Frauenkirche de Dresde, Nicholas McGegan communique son enthousiasme pour cette œuvre à tous les interprètes ainsi qu'à l'auditeur.

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