Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Le Messie, oratorio en trois actes

Carolyn Sampson, soprano
Daniel Taylor, alto
Benjamin Hulett, ténor
Peter Harvey, basse
Kammerchor Stuttgart
Barockorchester Stuttgart
Frieder Bernius, direction

Haendel a composé Le Messie en 23 jours à l'été 1741, sur un livret de Charles Jennens. Il a réussi à produire une musique éblouissante sur des passages bibliques parfois austères ou arides. La première partie, annonçant la naissance du Sauveur, est accompagnée presqu'ex-clusivement aux cordes et est ici d'une grande sérénité, aux rythmes plus adoucis que dans maintes versions. La seconde partie, la Passion du Christ, est traitée avec plus de dynamique et de force, faisant la part belle au ténor Benjamin Hulett. Elle se clôt sur le plus célèbre chœur de tout le répertoire classique, l'Halleluja. La troisième partie, évoquant la résurrection des chrétiens, est remplie de solennité et de joie qu'appuient trompettes, orgue et timbales. On appréciera dans cet enregistrement, bien éloigné de toute révolution de pacotille, la progression rythmique et dynamique, la précision et la cohésion des chœur et orchestre de Stuttgart que Bernius nous avait déjà démontrées dans ses Bach et ses Mendelssohn et la basse Peter Harvey qui énonce superbement ses airs si connus, « Why do the nations » et « The trumpet shall sound ». (Michel Lagrue)

Un enregistrement aura rarement été plus attendu que ce Messie avec Frieder Bernius. Il se distingue par le soin particulier porté au son et à l'interprétation de l'ensemble - le Kammerchor et le Barockorchester Stuttgart se sont forgés une solide réputation en matière d'interprétation historique – ainsi que par les quatre solistes talentueux. Carus poursuit ici sa série d'enregistrements des œuvres de Georg Friedrich Haendel au moment même où l'on célèbre l'anniversaire de sa mort. Haendel composa cet oratorio en trois parties pour le roi d'Angleterre, et sa création en 1742 à Dublin connut un grand succès. “The Sacred Oratorio“, comme il fut appelé par les contemporains, combine des éléments des “anthems“ anglais, de l'oratorio italien ainsi que des passions allemandes. Le Messie fut du vivant de Haendel une de ses œuvres les plus jouées et devint presque objet de culte.