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Diapason de juillet 2010 Critique de Denis Morrier Page n° 112
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 00:57:33
Enregistrement : 2008 Lieu : Pampigny Pays : Suisse Prise de son : Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS958 EAN : 5425004849588 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2009 Date de sortie : 12/04/2010
Genre : Classique
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Johann Sebastian Bach (1685-1750)Suite pour luth n° 2 en do mineur, BWV 997 Prélude, Fugue et Allegro pour luth en mi bémol majeur, BWV 998 Carlo Gesualdo (1560-1613)"Belta, poi che t'assenti" "Gagliarda del Principe da Venosa" "Canzon del Principe con le fioriture" "Ahi, disperata vita" Claudio Monteverdi (1567-1643)L'Orfeo intavolato Ritornello 1 Coro "Ahi caso acerbo" Ritornello 2 Ritornello 1 Sinfonia e Solo "Possento spirto" Ritornello 1 Coro "E la virtute un raggio" Ritornello 1 Recitativo e Aria "Ecco il gentil cantore" Margret Köll, triple harpe Luca Pianca, luth
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Un disque aussi beaux qu’étonnant, le mariage si évident et naturel en réalité, bien que si peu courant, de deux instruments qui se mélangent et se complètent idéalement : la harpe et le luth. Trois géants, traversant près de deux siècles de musique baroque occidentale, Monteverdi, Gesualdo et Bach, habillés tout en douceur par la sublime harpe de Margret Köll et le luth envoutant du grand Luca Pianca. Un disque rare, à ne pas rater !  Beau projet que ce disque bien conçu (illustration et notice) et qui nous vaut l'alliance délicate de la harpe et du lapin (heu non... du luth) dans un répertoire choisi avant tout pour sa faculté d'être trancriptible à volonté. Ce qui était le cas à l'époque : adapter selon les moyens et les besoins du moment. Les œuvres ainsi retravaillées ne perdent rien de leur substance. Ainsi de l'opéra Orféo de Monteverdi dont le duo Köll et Pianca reprennent chœurs et ritournelles. Ou de deux madrigaux de Gesualdo qui deviennent purement instrumentaux tout en gardant leur inspiration mélancolique et sulfureuse. Même procédé pour les deux œuvres de Jean Sébastien Bach écrites à l'origine pour le Lautenwerke, gros luth qui devait associer la technique du clavecin et le son luthé. Le résultat est somptueux de transparence, le support de la triple harpe assurant l'harmonie par des basses profondes alors que l'expressivité virtuose et l'éclat des aigüs sont exprimés par le luth. Margret Köll et Luca Pianca nous invite dans leur jardin secret (telle la biche ensommeillée au pied de l'arbre représentée sur la pochette), et ils nous convient par la subtilité de leur jeu respectif à ce beau programme propice à la méditation, mis en valeur par une excellente prise de son. (Jérôme Angouillant)

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