Géza Anda Joue Bartók Et Tchaikovski Concertos Pour Piano 1950-73 - Han94225

Le pianiste hongrois Géza Anda (1921-1976), trop tôt disparu, fut l’un des plus importants de la seconde moitié du XXe siècle. Il nous a légué deux monuments discographiques qui restent des modèles absolus : les Concertos et la Rhapsodie pour piano et orchestre de Bartók sous la baguette de Ferenc Fricsay, et l’intégrale pionnière des Concertos de Mozart pour laquelle il renoue avec la tradition de direction d’orchestre à partir du piano. Début d’une fructueuse collaboration de plus de vingt années avec la Radio de Stuttgart (SWR), son tout premier enregistrement du 14 novembre 1950 pour cette station témoigne d’un Concerto n°2 de Bartók déjà totalement mûri et maîtrisé. Quant au Concerto n°1 de Tchaïkovski sous la direction magistrale de Ferdinand Leitner (1912-1996), il s’agit du dernier enregistrement de Géza Anda avec l’Orchestre Symphonique de la SWR Stuttgart, le 13 mars 1973, et – miracle ! – on croit redécouvrir la fraîcheur de cette œuvre si populaire, grâce au jeu raffiné, tout en subtilité et intériorité, sans le moindre effet extérieur, du grand pianiste. Son intelligence subtile et sa sensibilité lucide issues d’une connaissance profonde de l’art mozartien ne sont certainement pas étrangère à cette superbe réussite. (Michel Tibbaut)

Géza Anda single-handedly helped the Bartók’s Second Piano Concerto attain a truly international breakthrough – in Salzburg in1952 -; this CD offers his first public performance of the work in 1950. This recording allows a fascinating insight into the beginnings of a lifelong passion and shows why Anda was predestined to become the paramount representative of this concerto. Even as a very young man, Anda had performed the Tchaikovsky first, but in later years this most famous of all piano concertos only sporadically appeared on his programs. This recording from 1973 documents a blissful evening; sound, touch and phrasing always remain flexible and differentiated with all the desire of overflowing – life-affirming gestures. A subtle, burnished tone of exquisite beauty and sublime serenity informs his interpretation of the Intermezzo in E flat major, Op 117, No. 1 by Johannes Brahms, performed by Anda as an encore following the Tchaikovsky Concerto, opening up the very poetic essence of this late Brahms work.