 Voici un album pour mélomanes éclairés amateurs de découvertes. Si la musique de Johann Nepomuk David (1895-1977) est sans doute peu connue en France, elle est certainement plus familière outre Rhin où l’artiste autrichien a enseigné la composition dans des conservatoires prestigieux (Leipzig, Salzbourg, Stuttgart), et composé une œuvre abondante dont 8 symphonies. La musique de JN David n’est pas de celles qui conquièrent d’emblée l’auditeur, mais plutôt le séduisent au gré d’écoutes successives et attentives. Musique dense construite selon une architecture savamment organisée et développée où le contrepoint est prioritaire sur l’harmonie. David a reçu sa première formation musicale à l’abbaye de Saint-Florian, comme Bruckner 70 ans auparavant. Sa musique relève d’influences anciennes (Bach) et contemporaines (Bruckner, Brahms, Mahler, Schönberg) à partir desquelles il a élaboré sa voix personnelle : écriture contrapuntique, structures polyphoniques mono-thématiques inspirées des modèles baroques, liberté tonale. L’orchestre symphonique de la Radio de Vienne et son chef Johannes Wildner excellent à restituer les timbres colorés et les rythmes puissants de ces 1ere (1936/1937) et 6ème (1954/1966) symphonies dont la richesse et l’ampleur évoquent Bruckner ou Mahler. Livret allemand/anglais très fourni et illustré des thèmes principaux des symphonies. (Benoît Desouches)  Johann Nepomuk David is an Austrian symphonist from the generation of Hindemith, Distler, and Pepping whose music has been in urgent need of revival. Symphonic compositions and sacred music clearly formed the focal points of his oeuvre. Like Hindemith, David found his way around Schönberg and pursued his own unique harmonic path, which was marked by polyphony and strict counterpoint. Our booklet author has found just the right words to characterize it : "In David’s symphonic music expressive breadth, quiet festiveness, mild seriousness, on occasion thematic design and character too, adherence to a ‘high style,’ and baroque forms recall Bruckner; the withdrawal of everything personal also points to proximity to Bruckner. His music demands in special measure active participation, a close listening to the musical structure; it is only in this way that it becomes possible to let oneself be moved by the deep emotional content of this music".
|