Compositeur et éditeur de musique allemand, fondateur de la maison C. F. Peters toujours en activité aujourd'hui, Franz Anton Hoffmeister publie Bach mais également ses confrères et amis Clémenti, Mozart (qui lui dédie son Quatuor KV 499), Haydn et Beethoven. Jouissant d'une forte notoriété à Vienne à la fin du dix-huitième siècle, il laisse huit opéras, plusieurs centaines d'œuvres de musique de chambre, une cinquantaine de concertos et soixante six symphonies dont voici les deux dernières. S'inscrivant dans le sillage de celles de Haydn et adoptant le plan classique en quatre mouvements, elles se distinguent par un style alerte, des rythmes vifs, une grande verve mélodique, des modulations inattendues et un usage fréquent et virtuose des vents. La Symphonie en Ut (1801) est joyeuse, insouciante et colorée tandis que la suivante en Ré (1805) est un peu plus sombre et dramatique. Exactes contemporaines de l'Héroïque, la comparaison est tentante mais s'avère un peu cruelle tant l'écart creusé par Beethoven avec ces musiques d'agrément apparaît immense. Pleine d'urgence, d'humour et d'énergie, la brève Ouverture de l'opéra bouffe "Le Fils du Prince d'Ithaque" achève ce programme joliment troussé par l'Orchestre de la Suisse Italienne placé sous la conduite nerveuse et inspirée du britannique Howard Griffiths. (Alexis Brodsky) Franz Anton Hoffmeister numbers among the composers born during the 1750s who distanced themselves from the genre of the symphony during the 1790s without completely refraining from the composition of such works. It is not entirely clear how many symphonies Hoffmeister composed. Forty-four have been identified so far, and at least forty-two of these works had been composed by 1792. Hoffmeister then let a decade pass before he presented himself to the public with his last symphonies, which are heard on this recording. The Symphony in D major in particular favorably impressed the Gewandhaus reviewer for the Allgemeine musikalische Zeitung: »A symphony by Hoffmeister, it too unpublished, is lively, friendly, in no way shallow, and by far belongs to the most outstanding music that this composer has written for instruments.« Both symphonies are marked by high compositional mastery and great powers of imagination. The overture from the heroicomic opera Der Königssohn aus Ithaka (The King’s Son from Ithaka), one of Hoffmeister’s most successful stage works, rounds off this CD.
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