Franciszek Lilius (?1600-?1657)
Jubilate Deo Omnis Terra
Missa Brevissima
Confetibor tibi Domine
Recordare Domine
Sacric solemniis 1
Sacris solemniis 2
Œuvres sacrées
Mutetta Super Nicolai Solemnia
Haec dies
Laudate Dopminum
Exultabit cor meum
Tua Jesu Dilecto
Missa tempore Paschali
Missa a 4
De conceptione BVM
Missa pro Defunctis
Taccata
1 Missa ab 8
2 Misa ab 8
Aria a 3
Christus iam surrexit
Domine Rex Deus
Jesu dulcis memoria
O salutaris hostia

Ensemble Octava
Collegium Copernicus

Dux poursuit l'exploration du patrimoine musical polonais avec cette monographie consacrée à Franciszek Lilius, compositeur de la première moitié du dix-septième siècle, d'ascendance italienne qui fut Maître de Chapelle à Cracovie dans les années 1630-1657. Même si son nom reste moins connu que ceux de Pekiel et de Mielczewski, Lilius occupa une place majeure dans la vie musicale de son époque. Il aurait séjourné à Rome, fréquenté les musiciens locaux (Merula, Frescobaldi, Anerio) et selon le musicologue Z. Szweykowski, contribuer à transmettre la "secunda prattica" en Pologne. Son catalogue comprend, outre des compositions liturgiques (Messes, Motets et Concertos sacrés) quelques pages instrumentales pour orgue et viole de gambe. Exceptées de rares anthologies de musique ancienne, ces trois disques de l'ensemble Octava constituent le legs discographique actuel de ce musicien. Il s'agit pour la plupart de manuscrits épars : motets et fragments de messes. Subsistent deux messes intégrales de tonalités opposées : la lumineuse Missa Brevissima à quatre voix caractérisée par sa polyphonie plus subtile que dense et sa rhétorique évoquant le madrigal et l'influence italienne, comme la brève Aria instrumentale et la Toccata pour orgue. L'austère et tortueuse Missa pro Defunctis pour ténors et basses rappelle en revanche l'univers des maîtres franco-flamands. La série de motets procède de la même dualité stylistique. L'ensemble Octava et le Collegium Copernicus qui avaient brillamment signé l'enregistrement de l’Opera Omnia de Pekiel pour le même label se montrent une fois de plus à la hauteur de l'enjeu patrimonial et musical. (Jérôme Angouillant)