 La richesse de l’œuvre de Nowowiejski ne tient pas seulement à l’étendue relative et à la variété de son œuvre, mais réside aussi dans la densité de ses partitions. Les 2 symphonies que proposent L. Borowicz et le Philharmonique de Poznan en apportent un nouveau témoignage, participant d’un effort éditorial salutaire pour mieux faire connaître la musique de ce compositeur. Ces deux ouvrages de la maturité prennent en fait l’aspect d’un dialogue entre les tendances caractérisant de manière complémentaire le musicien qui s’efforça, non sans difficultés à plusieurs moments de sa vie, de concilier son inspiration polonaise et une approche culturelle plus largement européenne, d’ailleurs jalonnée de rencontres marquantes. A présent que certaines controverses sont apaisées, admettons que l’équilibre et l’originalité de cette musique symphonique sont bien réels. Dynamique, rythmée, contrastée, colorée, elle trouve des illustrateurs de choix en ces interprètes inspirés qui s’attachent à la beauté de l’ensemble dans le soin des détails. Si les cuivres et les percussions la caractérisent volontiers, elle ne manque pas non plus, en effet, de subtiles nuances. Aussi rien d’étouffant dans ces compositions copieuses, où se dévoile opportunément la personnalité du musicien. (Alain Monnier)  Currently, Feliks Nowowiejski is recognisable mainly as author of music to Maria Konopnicka’s Oath, alternatively as composer of organ and oratorio music. His symphonic output, overshadowed by the works of Karol Szymanowski, who was composing at the same time, is rarely performed and has not been presented to the wider audience in a form of CD yet. The present album, thanks to the efforts of the Poznan Philharmonic Orchestra under the baton of Lukasz Borowicz, fills this gap in the image of the Polish music of the interwar period. We display on it the symphonies Nos. 2 and 3 by Nowowiejski (the Symphony No. 1 is lost). The first of the pieces, with extended percussion parts, is a genuine apology of rhythm, while the Symphony No. 3, dedicated to Iris, the goddess of rainbow, enchants us with ingenious instrumental solutions – colours of the orchestra.
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