 Compositeur peu connu, Feliks Nowowiejski né à Wartenburg en Prusse orientale, aujourd’hui Barczewo, y étudie le violon, le piano et l’orgue. En 1900, il s’installe à Berlin, suit pour la composition l’enseignement de Max Bruch, fréquente le milieu intellectuel nationaliste polonais, gagne des prix de composition, voyage en Europe, rencontre Mahler, Saint-Saëns ... Il s’établit à Cracovie en 1909 où il dirige la société musicale, puis, de retour en Allemagne en 1914, y dirige un orchestre militaire pendant la Grande Guerre. En 1918, il revient définitivement en Pologne, à Poznan, et participe avec ferveur à la vie musicale de son pays renaissant comme compositeur, chef et organiste. Partagé entre les deux cultures allemande et polonaise, d’intense foi catholique, il s’efforce d’exprimer et d’exalter, s’inscrivant dans le mouvement de la musique européenne de l’entre-deux-guerres, le sentiment national dans un style néo classique. La maison de disque polonaise DUX nous propose un florilège d’œuvres orchestrales écrites entre 1902 et 1927 : Trois ouvertures d’œuvres opératiques, deux poèmes symphoniques. Musiques de scène, musiques à programme d’esprit lisztien, inspirées de ses voyages, de thèmes bibliques et de légendes nationales, la palette musicale du compositeur s’y révèle dans sa variété et ses couleurs : tutti orchestraux puissants, contrastes dynamiques (cordes, vents et percussions), mélodies empruntées au répertoire traditionnel polonais, utilisation originale d’instruments solistes (violon, flute, célesta, harpe, basson …). Une belle introduction à un musicien qui compte 61 opus à son catalogue dont quatre symphonies et une quinzaine d’œuvres pour orgue. Interprétation convaincante de l’orchestre symphonique d’Opole. A découvrir. (Emilio Brentani)  A significant part of Feliks Nowowiejski’s works, particularly major pieces, remained in manuscripts and it went into oblivion soon after the composer’s death (1946), as if it were encoded in oblivion. This state of affairs remained until the recent years when a part of Polish music community began to recognise severe gaps in the knowledge about the works of our composers. It is also the ensemble of the Opole Philharmonic under the direction of Przemyslaw Neumann that makes a significant contribution to decoding Feliks Nowowiejski’s music. The present album, including symphonic pieces of the author of Oath, which have been rarely performed and are almost absent in the recording industry, is a testimony of it. These are extremely interesting, selected symphonic works, composed with uncommon panache, plenty of melodic invention, pompous climaxes and profoundRomantic aesthetics.
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