Federico Maria Sardelli est un compositeur baroque né en 1963. La raison de ce paradoxe est le fruit, outre d'une fréquentation de presque toute une vie avec l'œuvre de Vivaldi, et d'autres compositeurs de la même époque, une affinité particulièrement aigüe avec cet idiome et ce langage musical. A la question oiseuse « Pourquoi écrire de la musique baroque aujourd'hui ? », on pourrait répondre, outre « Pourquoi pas ? », que le style compositionnel créé à une époque donnée n'est pas forcément réduit à cette période, et que si tant de mélomanes aujourd'hui se délectent d'innombrables chefs-d’œuvre qui ont traversé les siècles pour notre plus grand bonheur (et celui de tant de talentueux interprètes), pourquoi des compositeurs doués ne créeraient-ils pas de nouvelles merveilles dans cet idiome particulier ? Chef d'orchestre avec de nombreux enregistrements vivaldiens à son actif, claveciniste, peintre de talent, Sardelli est l'auteur de concertos, sinfonias, œuvres religieuses, et pièces de clavecin déjà enregistrés, et qui soutiennent brillamment la comparaison avec nombre de ses confrères du XVIIIème siècle. Le Prêtre Roux de son olympe peut être fier d'un tel émule. Ici aussi, le compositeur a retenu le meilleur de son illustre prédécesseur, notamment dans la profondeur d'expression qu'il infuse à ses sonates très concertantes, où passent en filigrane Albinoni, mais aussi Leclair, Tessarini et quelques autres, véritable transfuge de la Venise du début du XVIIIème dont il prolonge avec brio le panache, le lyrisme et l'extravagance. (Jean-Michel Babin-Goasdoué) The ‘living Baroque’ idiom of Federico Maria Sardelli has been extensively documented on Brilliant Classics, with albums of concertos (BC94749), cantatas (BC95068) and harpsichord music (BC95488) that have advanced the reputation of this modern composer and scholar and won international attention, with 5-star reviews in Diapason and elsewhere. Now Sardelli turns his imagination to the genre of the trio sonata that exemplified chamber music-making in the Baroque era. The collection of six presented here divides into two sub-genres, of the church sonatas (Nos. 2, 4, 5) and chamber sonata (Nos. 1, 3, 6) which would have been heard in a domestic, albeit aristocratically appointed, context. Sardelli makes passing and subtle allusions to poignant melancholy (in the Larghetto of the First Sonata), to an infernal rhythmic impulse (the second movement of the Fifth), to more profound meditations on mortality (such as the Adagio without bass of the Third), and even to declarations of love (the opening of the Sixth) – though the subject of Sardelli’s affection is surely Vivaldi himself. According to the composer, this is not Baroque pastiche. Rather, as a noted scholar of Vivaldi, he seeks to recreate such music in his own image with music of the present which ‘regains its own original language and adheres to its own original criteria, expressing vibrant new ideas that are in keeping with its identity.’ It would be quite possible to think that the trio sonatas here had been written with a goose quill in 17th-century Venice, but they are by no means dry exercises in imitation. Rather they are full of an authentically Venetian vibrancy and colour from any age, sparkling with a variety of knowing brilliance that belongs to the temperamental character of the city. The performances here are given by musicians who have long worked with Sardelli in his Modo Antiquo ensemble which has made highly praised recordings of ‘real’ Vivaldi as well as Sardelli.
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