Gabriel Fauré (1845-1924)
La bonne chanson, op. 61
Lydia, op. 4 n° 2
Chanson d'amour, op. 27 n° 1
Le secret, op. 23 n° 3
Extraits de "Cinq Mélodies de Venise", op. 58
Les roses d'Ispahan, op. 39 n° 4
Notre amour, op. 23 n° 2
Les berceaux, op. 23 n° 1
Poème d'un jour, op. 21
Automne, op. 18 n° 3
Clair de lune, op. 46 n° 2
Dans la forêt de septembre, op. 85 n° 1

Nicky Spence, ténor
Julius Drake, piano
Tim Gibbs, contrebasse
Piatti Quartet

Etrange, les ténors ne se risquent pas (assez) souvent aux mélodies de Fauré, et pourtant leur tessiture moyenne devait les y inciter. Le ténor de grand caractère de Nicky Spence s’en empare, français parfait, chant de grande ampleur qui magnifie le bouquet capiteux de "La bonne chanson", dont il signe avec les Piatti, Julius Drake et l’appoint de la contrebasse de Tim Gibbbs, une lecture enivrante jusque dans les pages les plus poétiques ; "La lune blanche lui dans les bois" ne s’oublie plus une fois entendue. Fauré savait qu’il devait élargir le paysage sonore de ce cycle étreignant en lui adjoignant ce paradis de cordes qui l’éloignait à jamais des salons. Nicky Drake ajoute à cette version idéale qui suffirait à recommander le disque, un bouquet de mélodies prises parmi les plus courues ; c’était beaucoup risquer, mais la suavité de ses "Roses d’Ispahan", la profondeur sans pathos de ses "Berceaux", le ton dégagé de "Mandoline", les trois brefs de "Poème d’un jour" (la véhémence de "Toujours" !) Croqués avec tant de finesse et d’éclat à la fois, jusqu’à une simple romance comme "Notre amour" qui échappe au charmant pour mieux toucher l’âme, c’est d’un artiste qui, à l’écoute de "Dans la forêt" de septembre soudain me laisse espérer de le retrouver chez Fauré, et d’abord dans les Mirages, mais aussi pour L’"Horizon chimérique" : il a trouvé son compositeur. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Nicky Spence and Julius Drake bring their trademark ‘thrilling ardour’ (BBC Record Review) to a recital of Fauré’s La bonne chanson & other songs. The composer’s song output spanned some sixty years, sustained by his melodic gifts and a talent for selecting first-rate texts by the greatest French poets of the day. The album begins with what surely represents the art of Fauré’s song writing at its peak, the impassioned cycle La bonne chanson, with the Piatti Quartet participating in the composer’s revised accompaniment for piano and string quintet.