 Spécialiste de la musique romantique, qu'elle joue sur flûtes d'époque, D. Seel s'attache ici à un genre spécifique : les variations sur des airs d'opéras avec accompagnement de clavier (un pianoforte de Graf idéalement adapté à ses trois flûtes). Ces pages présupposent, à maints égards, un esprit de revanche, de défi, d'émulation. Revanche des instruments sur la voix, : eux qui ne font qu'accompagner le chant dans l'opéra, récupèrent à leur profit l'air vocal et tout son éclat, mais en exacerbent la virtuosité, en le distendant, en l'ornant, en en enrichissant le détail. Surtout s'agissant de la flûte, parangon de l'instrument chantant. Compétition entre compositeurs puisqu'il y a emprunt, en général d'airs connus voire célèbres, et que l'emprunteur, tout en rendant hommage à la source à laquelle il puise s'approprie le profit symbolique qu'il y a à pousser plus loin ce que son « modèle » a entrepris. L'enjeu est d'autant plus grand que la différence de notoriété entre l'emprunteur et « l'emprunté » est importante. Le genre est l'un des plus caractéristiques de « l idéologie romantique » : la liberté du compositeur reste proche de celle de l'improvisateur, elle lui confère un surplus de prestige attaché d'ordinaire à l'interprète. Mais pas d'exagération, sous peine de transformer la virtuosité en volubilité vaine et creuse, en ramage futile et de mauvais aloi. Pas de chefs-d'œuvre ici, mais ces interprètes à la technique irréprochable, au grand sérieux musicologique doublé d'un jeu facétieux et enjoué, nous offrent un récital divertissant, rafraîchissant et séduisant. (Bertrand Abraham)  Nineteenth-century opera arrangements for flute and piano have been extraordinary popular. Unfortunately the have so far received little attention in the annals of music history. Even in concerts you may hardly find them on the programmes. Therefore the present recording provides exciting music to rediscover with works by Briccialdi, Herman, Popp, Galli, Kuhlau, Fürstenau, Boehm and Andersen. Dorothea Seel used three different flutes to reproduce the flute sound of the time in all its diversity. This demands specific playing techniques, which can be determined from the historical source texts. Christoph Hammer played an original pianoforte from the collection of the Tyrolean regional museum in ??nnsbruck. The woody tone, rich in harmonics, is a perfect foil forthe flutes.
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